Les prix de pétrole s’enflamment et atteignent des niveaux jamais vus depuis 2008. La hausse des prix du pétrole pourrait être beaucoup plus importante si la guerre se poursuit en Ukraine et atteindrait les 200 dollars selon des experts.
Une semaine, à peine, après le début de l’invasion russe en Ukraine, les prix du pétrole s’affolent. Le baril de pétrole de la mer du Nord (Brent), référence pour le Sahara Blend algérien, est passé vendredi 4 mars au-dessus de la barre des 118 dollars. Un sommet qu’il n’avait plus atteint depuis l’été 2014. Le baril de WTI américain a, lui, atteint les 115 dollars, son plus haut niveau depuis 2008.
À cet effet, des experts estiment que le baril pourrait vite atteindre les 200 dollars. Selon eux, « nous vivons indubitablement un choc pétrolier avec une modification brutale de l’offre. Les prix, qui étaient déjà très hauts avant le début du conflit ukrainien, s’emballent. Plus personne ne veut du pétrole de Russie ».
Pour l’expert Alexandre Andlauer (Kpler), « avec un choc de ce type, c’est difficile d’éviter une récession économique ». « Vu l’évolution de la situation en Ukraine, les sanctions vont se multiplier, allant éventuellement jusqu’à un embargo de l’ensemble des exportations d’hydrocarbures russes. Les pétroliers comme BP, Shell ou ExxonMobil ne vont pas retourner en Russie dès demain » a-t-il expliqué. Ainsi, « des cours de 180 à 200 dollars le baril ne sont plus un mirage » a noté l’expert.
De son côté, la banque américaine JP Morgan, estime que ; « le baril de Brent pourrait dépasser le record historique de 147 dollars enregistré en 2008 et atteindre les 185 dollars en 2022, en cas de poursuite des perturbations des livraisons russes de brut ».