Les prix du pétrole continuent leur hausse ce mercredi, le baril de Brent dépassant les 110 dollars pour la première fois depuis 2014, poussés par la guerre en Ukraine et les craintes pour l’approvisionnement mondial. Celui de West Texas Intermediate (WTI) américain en faisait de même, une première depuis 2013.
Peu après 09h00, les quelque 150 litres de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai se négociaient à 111,43 dollars, soit un nouveau bond de 6,15%. Quant à la même quantité de WTI, à livrer en avril, elle valait 110,02 dollars, soit un envol de 6,42%.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie a conduit l’Union européenne et les Etats-Unis en tête, à imposer de fortes sanctions à Moscou, alimentant les craintes de voir les exportations russes interrompues. La Russie est le deuxième plus grand exportateur de pétrole brut au monde.
« Les problèmes de la chaîne d’approvisionnement et les pressions inflationnistes restent la première préoccupation de nombreux investisseurs dans le monde« , a expliqué à l’AFP Andy McCormick, analyste chez T. Rowe Price. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a cependant annoncé mardi que ses pays membres allaient libérer 60 millions de barils de pétrole tirés de leurs réserves d’urgence pour stabiliser le marché.
De ce total, 30 millions seront débloqués par les Etats-Unis a précisé le président américain Joe Biden. Le conflit russo-ukrainien intervient au moment où les prix du brut étaient déjà en train de s’envoler en raison de l’insuffisance de l’offre et d’une forte reprise de la demande dans le monde provoquée par la levée, dans de nombreux pays, des restrictions sanitaires imposées pour lutter contre la pandémie de coronavirus.
Une réunion de l’OPEP+, à laquelle participera la Russie, se tiendra ce mercredi. Malgré la flambée des cours, les analystes tablent sur une reconduction de la prudente stratégie du cartel composé des treize membres de l’OPEP, menés par l’Arabie saoudite, et de leurs dix alliés conduits par Moscou.
M.E.