Les prix du pétrole se sont envolés depuis ce mercredi. Le Brent vient de dépasser les 123 dollars et le brut américain s’est approché de son plus haut niveau en 13 ans.
Ce Jeudi matin, le baril de Brent de la mer du Nord, avec échéance en août, s’est affiché à 123,72 dollars, après une envolée de 2,49%, à 123,58 dollars mercredi soir.
Quant au baril de WTI américain pour livraison en juillet, il se négociait à 122,18 dollars, alors que la veille au soir, il avait grimpé à 122,11 dollars, un bond de 2,26%, se rapprochant de 123,70 affichés début mars en fin de journée, un sommet depuis 2008.
Les cours du brut ont été propulsés entre autres, par la publication du rapport hebdomadaire sur les stocks de pétrole aux États-Unis.
Cette hausse s’inscrit également, dans un contexte d’accélération de la demande, en particulier pour l’essence aux Etats-Unis, favorisé aussi par le relâchement progressif des mesures de confinement en Chine, alors que le marché de l’offre demeure extrêmement tendu.
Les stocks américains en recule de 5,2 millions de barils
L’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) a pourtant fait état d’une hausse des stocks commerciaux (+2,1 millions de barils), alors que les analystes anticipaient une baisse marquée, de 2,5 millions de barils.
En apparence, cette surprise était favorable à une baisse des prix, mais ce gonflement des stocks commerciaux a été plus que compensé par la contraction des réserves stratégiques américaines, qui ont fondu de 7,3 millions de barils, un record absolu sur une semaine.
Les réserves stratégiques, dans lesquelles le gouvernement Biden a décidé de puiser massivement pour tenter, en vain jusqu’ici, de faire descendre les prix, sont désormais à leur plus bas niveau depuis 1987. Au total, les stocks américains ont donc reculé de 5,2 millions de barils.
Selon les analystes, le fort repli des exportations de brut sur la semaine, qui explique en partie la hausse des stocks commerciaux, était probablement une anomalie, due à un décalage d’enregistrement par les douanes américaines. Donc personne n’a été rassuré par ça, ont-t-ils prévenus.
Le rapport de l’EIA a aussi montré que la demande d’essence continuait de grimper aux États-Unis, bien que les prix enregistrent des records quotidiens depuis plusieurs semaines. Elle a atteint, la semaine dernière 9,2 millions de barils par jour, pour la première fois cette année.