Après une hausse fulgurante, les cours du pétrole se sont repliés vendredi, ralentis par des sanctions occidentales contre Moscou sans portée pour le moment sur les exportations russes en énergie.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a conclu en baisse de 1,16% à 97,93 dollars. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril a perdu 1,31% à 91,59 dollars.
Le baril de Brent avait dépassé jeudi en séance les 105 dollars, et le West Texas Intermediate (WTI), avait franchi brièvement le seuil symbolique des 100 dollars.
L’invasion de l’Ukraine déclenchée dans la nuit de mercredi à jeudi par le président russe Vladimir Poutine suscite une vague de condamnations, principalement chez
Les Occidentaux ont annoncé de nouvelles sanctions, mais qui jusqu’à présent ne touchent pas les livraisons d’énergie, selon les analystes qui ont aussi affirmé que l’administration Biden a dit qu’elle ne sanctionnerait pas les actifs énergétiques de Moscou.
Selon les observateurs, l’absence de sanctions sur le secteur pétrolier a mis la pression sur les cours, mais a dynamisé le marché actions à Wall Street, qui a terminé en hausse. « Dans un certain sens, cela élimine un facteur d’inflation, ce qui a réjoui la Bourse », ont-ils ajouté.
Vendredi, Londres et l’Union européenne ont infligé des sanctions sur les avoirs du président russe Vladimir Poutine et de son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, sans toutefois aller jusqu’à exclure le pays du système d’échanges bancaires internationaux Swift.
Les prix pourraient repartir à la hausse
Par ailleurs, la façon dont Moscou va réagir aux sanctions, inquiète les investisseurs. Ils estiment que si la Russie choisit de réduire ses livraisons de brut, dans un marché où l’offre est déjà tendue, les prix pourraient repartir à la hausse.
Selon les analystes, en période de volatilité extrême des prix du pétrole, c’est à l’OPEP qu’il revient de rétablir le calme. Or, l’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) ne semble plus capable « d’empêcher les fluctuations brutales des prix », poursuivent les analystes.
L’organisation, qui doit se réunir mercredi, devrait continuer de « jouer un second rôle dans le marché de l’or noir », ont-ils estimé.