Les cours du pétrole ont poursuivi leur remontée ce samedi, soutenus par la relance de la demande sur le brut.
Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, a engrangé 2,26%, pour clôturer à 107,02 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en août, a lui progressé de 2,00%, à 104,79 dollars.
Les analystes estiment que les inquiétudes liées à la croissance ont peut-être été un peu excessives, car le marché du pétrole va rester tendu jusqu’à nouvel ordre. « Les prix ont monté après que le rapport sur l’emploi a montré que l’économie (américaine) était vigoureuse », ont-ils commenté.
Le rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) avait fait état jeudi d’une baisse des stocks d’essence et d’une augmentation de la demande aux États-Unis.
Face à une demande qui ne montre pas de signe de fléchissement, l’offre demeure contrainte, sous l’effet de la guerre en Ukraine et des sanctions qui ont visé la Russie.
Les opérateurs continuent de s’interroger sur le sort de l’oléoduc CPC, qui achemine l’essentiel du brut kazakh vers le port russe de Novorossiisk.
Le consortium a été condamné mardi à suspendre ses activités pour 30 jours par un tribunal russe, qui a invoqué une violation de normes environnementales.
Les opérateurs de l’oléoduc ont interjeté appel, faisant notamment valoir qu’un arrêt prolongé aurait des conséquences irréversibles sur les installations, une disposition prévue par la loi russe et qui permet de suspendre l’exécution.
Autre mauvaise nouvelle pour l’offre, deux rapports ont confirmé que les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés de l’accord OPEP+ étaient toujours très en deçà de leurs objectifs de production.
Bien qu’ayant sensiblement accéléré en juin, les pays du groupe OPEP+ ont encore accusé un retard de 2,5 millions de barils par jour, selon l’agence spécialisée Argus, ou de 2,7 millions selon S&P Global Commodity Insights.
Ils estiment qu’ils sont toujours très à la traîne sur leurs quotas et il n’y a plus beaucoup de capacités inutilisées.