Les cours du Sahara Blend, le brut de référence algérien, ont progressé de 9,69 dollars en octobre dernier, soutenus notamment par des fondamentaux solides du marché pétrolier, a indiqué l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dans son rapport mensuel publié jeudi.
La moyenne mensuelle des prix du brut algérien est passée de 73,85 dollars/baril en septembre dernier à 83,54 dollars en octobre, soit une hausse de 13,1%, selon la même source.
Le prix du brut algérien est établi en fonction des cours du Brent, brut de référence de la mer du Nord, côté sur le marché de Londres avec une prime additionnelle pour ses qualités physico-chimiques appréciées par les raffineurs.
La hausse du Sahara Blend intervient dans un contexte d’augmentation des prix de brut au marché mondial en octobre, soutenus par des fondamentaux solides du marché pétrolier et les perspectives de reprise de la demande pétrolière pendant les mois d’hiver, ainsi que la baisse continue des stocks de pétrole dans les principales régions consommatrices, selon l’Organisation.
« Les prix spot du pétrole brut ont bondi de plus de 12% en octobre, sous l’effet de la flambée des prix de l’énergie en Europe et l’Asie », explique également l’Opep. Ainsi, le prix moyen du panier de l’Opep (ORB) a augmenté de 8,23 dollars (+11,1%) par rapport au mois de septembre, pour s’établir à 82,11 dollars/baril en octobre.
Depuis le début de l’année, l’ORB était en hausse de 27,77 dollars (+68,4 % par rapport à la même période de l’an dernier), pour une moyenne de 68,33 dollars/baril, selon le rapport.
L’Opep indique, par ailleurs, que la production de l’Algérie en octobre dernier avait atteint 949.000 barils par jour, soit une hausse de 12.000 barils par rapport à la production moyenne de septembre (937.000 baril/jour).
Pour leur part, les pays de l’Opep ont produit 27,453 millions de barils par jour (Mb/j) en octobre, contre 27,236 Mb/j en septembre, en hausse de 217.000 baril/jour, selon des sources secondaires.
Quant à la demande mondiale de pétrole, l’Organisation a révisé à la baisse ses prévisions de croissance de la demande en 2021 d’environ 0,16 mb/j, par rapport à l’évaluation du mois dernier, pour se maintenir à 5,7 Mb/j.
« Les révisions sont dues principalement à la demande plus lente qu’anticipé venant de la Chine et de l’Inde au troisième trimestre 2021 » explique l’OPEP.
La demande mondiale totale de pétrole devrait désormais atteindre 96,4 Mb/j en 2021, a-t-elle avancé.
Pour 2022, la demande mondiale augmentera à 100,6 Mb/j, soit tout juste 500.000 barils par jour de plus que les niveaux enregistrés en 2019, selon l’Opep.
L’Organisation a maintenu sa prévision de croissance de la demande mondiale pour 2022, cette croissance représentant 4,2 Mb/j.