La montée en cadence de la production de pétrole en Libye et au Nigeria, deux pays exemptés de l’accord sur la limitation de la production, donne du souci à l’OPEP et à ses partenaires.
La production pétrolière libyenne en constante augmentation inquiète manifestement les membres de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et leurs partenaires, notamment avec le retour, dans ce pays, de la compagnie pétrolière allemande Wintershall Holding GmbH.
Le groupe pétrolier libyen National Oil Corporation (NOC) a annoncé la possibilité d’augmenter sa production à un million de barils par jour, dès le mois de juillet prochain. La compagnie allemande qui revient, après avoir stoppé ses activités en Libye pendant deux ans, pourrait produire jusqu’à 160.000 barils par jour.
« Actuellement, la production pétrolière libyenne est de 830.000 barils par jour et nous avons pour objectif d’atteindre le million de barils par jour à la fin du mois de juillet 2017, comme résultat de la reprise des activités de la compagnie Wintershall », a déclaré, il y a quelques jours, Mustafa Sanala, le P-DG de la compagnie libyenne.
Ce qui retient l’attention des observateurs, est le fait que la compagnie NOC ait mis en place un programme national prévoyant une augmentation constante de la production pétrolière avec jusqu’à 2,2 millions de barils par jours en 2023.
Les analystes estiment que la Libye, en dépit des troubles qui la tiraillent, est en mesure de réaliser les objectifs fixés à court terme, du moins. Mais ils n’excluent pas un changement total de scénarios si les tensions que connaît le pays venaient à s’exacerber.
Un autre pays membre de l’Opep exempté de l’accord de réduction de production, inquiète. Il s’agit du Nigeria dont la production a dépassé, en mai dernier, les 2 millions de barils par jour et qui a pour objectif d’aller encore plus loin dans les mois à venir.Le Nigeria avec ses réserves estimées à 70 milliards de barils de pétrole, détient l’une des dix plus grandes réserves mondiales de pétrole.
Le 25 mai dernier, l’Opep et ses partenaires menés par la Russie, ont décidé de reconduire, jusqu’au mois de mars 2018, leur accord portant sur la réduction de leur production pétrolière de 1,8 millions de barils par jour.