Les prix du pétrole marquaient un mouvement de pause dans leur progression vendredi, évoluant en-deçà des records pluriannuels affichés la veille. Tant le baril de Brent que celui de WTI se maintenaient proches de la barre des 110 dollars, alors que le cap des 120 dollars était en vue jeudi.
Vendredi vers 11h45, le baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole brut en Europe, valait 112,19 dollars, soit une hausse de 1,73%, après avoir déjà ralenti la veille au soir en retombant à 110,46 dollars. Il s’était auparavant inscrit à tout près des 120 dollars, marque qui n’a plus été atteinte depuis 2012.
En l’espace d’une semaine et le début de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, le Brent a bondi de 18,77%.
Les quelque 150 litres de West Texas Intermediate (WTI) se négociaient quant à eux à 109, 42 dollars, en progression de 1,63%. La hausse hebdomadaire se fixait pour sa part à 19,38%. Jeudi soir, ils valaient 107,67 dollars, après avoir poussé jusqu’à 116,57 dollars, un nouveau sommet depuis septembre 2008.
De son côté, le gaz naturel reculait, le TTF néerlandais cédant 6,73% à 150 euros le mégawattheure (MWh). La veille, il avait touché les 199, 990 euros le MWh, un record historique. La Russie représente plus de 40% des importations annuelles de gaz naturel de l’Union européenne.
Cette évolutions s’inscrivent avec en toile de fond la guerre en Ukraine et la crainte qui en découle d’une perte de livraison de la Russie, soit en raison de sanctions occidentales, soit d’un arrêt des livraisons russes. Par ailleurs, les vendeurs russes ont déjà du mal à trouver des acheteurs pour leur pétrole. Cela s’explique notamment par les risques juridiques liés à la crainte de nouvelles sanctions.
M.E./Agences