Pris entre les craintes de récession qui affectent la demande et les tensions sur l’offre qui ne sont pas résolues, les prix du pétrole sont restés stables ce jeudi.
Vers 09H35 GMT (11H35 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre perdait 0,60% à 87,47 dollars. Pour le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en octobre, il a enregistré une baisse de 0,52%, à 81,51 dollars.
Sans direction claire, le pétrole restait toutefois relativement stable jeudi après avoir chuté de plus de 5% la veille, « en raison du regain d’inquiétude concernant la croissance mondiale », commente des analystes, en affirmant que les perspectives de la demande s’assombrissent.
D’après les observateurs, les problèmes de récession, la faiblesse des données sur les exportations et les importations chinoises et les fermetures liées au Covid sont les principaux moteurs des prix pour le moment.
Toutefois, les analystes se demandent si la récente chute des prix est « le signe avant-coureur » de cours en baisse pour les mois à venir ou si elle s’avère être « de nature spéculative et quelque peu paniquée ».
Pour eux, l’évolution des prix sur le marché pétrolier cette semaine est un bon exemple de l’environnement incertain qui règne actuellement.
Les analystes s’interrogent sur la réaction de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (OPEP+), qui avaient décidé lundi de réduire légèrement leur production, une première depuis les coupes drastiques opérées en raison de la pandémie de Covid-19.
L’OPEP+ avait laissé la porte ouverte à des rencontres plus rapidement que prévu « pour répondre si nécessaire aux développements du marché ». « Une réunion d’urgence pourrait bien être organisée avant celle prévue en octobre », estimes les analystes, qui affirment que leurs avertissements « semblent tomber dans l’oreille d’un sourd ».
Avec Agences