Selon une source proche de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), « l’Arabie saoudite veut empêcher les prix de baisser, mais la Russie n’est toujours pas d’accord ».
Cette décision de l’Arabie saoudite, pour une nouvelle réduction de la production de pétrole des membres de l’Opep, « vise à enrayer la baisse des cours provoquée par l’épidémie de coronavirus », ont déclaré deux sources proches du cartel.
Mais le président russe Vladimir Poutine, a jugé dimanche que « les cours actuels du brut étaient acceptables pour le budget de la Russie » et que la Russie – membre essentiel de l’Opep+ qui réunit l’Opep et ses alliés – « avait suffisamment de ressources pour faire face à une détérioration de la situation économique mondiale ».
« Il doit y avoir une baisse, il n’y a pas d’autre option », a déclaré une autre source, tout en évoquant la possibilité d’attendre que les prix chutent davantage pour que la Russie finisse par changer d’avis.
Le prix du baril de Brent, tombé vendredi à 49,67 dollars, a perdu plus de 15% depuis janvier en raison du ralentissement de la production et de la baisse de la demande pétrolière provoquée par le coronavirus.
L’Opep examine l’hypothèse d’une nouvelle baisse de production d’un million de barils par jour pour stabiliser les cours, ont déclaré vendredi des sources proches de l’Opep et du secteur pétrolier. Mais la Russie doute que cette mesure ne permette de relancer la demande.
Les pays de l’Opep+ réunis en décembre à Vienne s’étaient entendus sur une baisse de la production de 500.000 bpj, portant à 1,7 million de bpj au total – soit 1,7% de l’offre mondiale – une baisse de production entamée en 2017. Ils se concerteront à nouveau les 5 et 6 mars à Vienne.