L’Iran a déclaré jeudi que l’Opep n’avait pas intérêt à ce que les cours du pétrole dépassent 55 dollars le baril car cela favoriserait l’augmentation de la production des pays extérieurs à l’organisation, rapporte jeudi l’agence de presse Fars.
« Si les cours du pétrole montent à plus de 55 ou 60 dollars le baril, les producteurs non-Opep vont augmenter leur production de brut pour bénéficier autant que possible de la hausse des cours », a déclaré le ministre du Pétrole iranien, Bijan Zanganeh, cité par Fars.
« L’Opep est déterminée à réduire sa production pour permettre d’encadrer le marché », a-t-il ajouté.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole s’estaccordée en novembre sur une réduction de 1,2 million de barils par jour (bpj) de ses pompages sur les six premiers mois de cette année, en plus de la réduction de 558.000 bpj promise par des producteurs indépendants, dont la Russie et Oman.
Le cours du baril de Brent évoluait jeudi à près de 57 dollars, celui du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) autour de 54,65 dollars.
L’accord sur le pétrole respecté à 86% en janvier
Le comité technique chargé du suivi de l’accord de baisse de production du pétrole a établi que celui-ci avait été respecté à 86% en janvier, a-t-on appris jeudi auprès de trois sources de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Le comité, qui réunit des représentants de pays membres de l’Opep et de producteurs extérieurs à l’organisation, s’est réuni à Vienne mercredi pour faire le point sur la mise en oeuvre de l’accord conclu à la fin 2016.
Une prochaine réunion de suivi est prévue en mars à Vienne et elle sera suivie d’une réunion ministérielle au Koweït les 25 et 26 mars.
L’Agence internationale de l’Energie (AIE) a estimé que l’Opep à elle seule avait respecté l’accord à hauteur de 90% en janvier, grâce notamment aux efforts de l’Arabie saoudite.
Afin de stabiliser le marché mondial et faire remonter les cours, l’Opep a conclu fin novembre un accord de baisse de sa production de 1,2 million de barils par jour (bpj) qui est entré en vigueur le 1er janvier. Onze producteurs extérieurs à l’Opep, dont la Russie, ont accepté de s’associer à cet effort en réduisant leurs propres extractions de 558.000 bpj globalement.