« Si les quotas de production étaient respectés, les marchés mondiaux du pétrole auraient été rééquilibrés maintenant », regrette Igor Sechin, le PDG de la major pétrolière russe Rosneft.
Au moment où des producteurs de l’organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) négocient avec la Russie pour la préparation d’un éventuel sommet du cartel avec les producteurs non-Opep, des observateurs ont émis l’hypothèse d’une adhésion de la Russie au cartel pétrolier. Une adhésion qui contrebalancerait les rapports de force au sein de l’organisation et qui permettrait de stabiliser les prix et d’éviter une dépression future des marchés, telle observée depuis juin 2014. cette hypothèse a été formellement rejetée aujourd’hui par le Kremlin. « Une telle possibilité n’est pas sur la table, surtout dans un contexte de baisse des prix. La Russie n’a aucun agenda pour cela », a déclaré ce mardi, le porte parole du Kremlin Dimitry Peskov. Hier, le Pdg de la compagnie pétrolière nationale Rosneft Igor Sechin, a non seulement déclaré au Financial Times que son pays ne travaillerait pas avec l’Opep pour augmenter ou stabiliser les fluctuations des prix du pétrole, mais il a reproché aux pays membres de ne pas avoir respecté leurs quotas de productions. « Si les quotas de production étaient respectés, les marchés mondiaux du pétrole auraient été rééquilibrés maintenant », a-t-il regretté, en soutenant l’établissement d’un seuil de 70 dollars le baril, proposé cette semaine par le président vénézuélien Nicolas Maduro. D’autres négociations se déroulent actuellement entre le troisième plus grand producteur du cartel (l’Iran), et le troisième producteurs non Opep (le Mexique). « Le Mexique est prêt à travailler avec l’Opep si le groupe tente de stabiliser les marchés du brut », a annoncé aujourd’hui, le ministre du Pétrole iranien Bijan Namdar Zanganeh, dans une déclaration reprise par le site Bloomberg.
L’Indonésie va rejoindre l’Opep en décembre
L’Indonésie va réintégrer l’organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) en décembre prochain, a confirmé aujourd’hui, le ministre indonésien de l’Energie et des ressources naturelle Sudirman Said, à la chaine CNN Indonésie. « Nous avons reçu la confirmation officielle du Secrétaire Général de l’Opep, qui nous informait aussi que l’ensemble des membres se félicitent de la réintégration de l’Indonésie en tant que membre à part entière », rajoute le ministre indonésien de l’énergie. Le pays sud asiatique qui produit annuellement 825 mille baril/jours en 2014, selon les statistiques de l’agence américaine d’information sur l’énergie US Energy Information Administration, s’est retiré du cartel en 2008, après s’être devenu un pays importateur net de pétrole. Le Statut de l’OPEP prévoit que tout pays membre doit avoir une «exportation nette substantielle » de pétrole brut. L’Indonésie avait annoncé le 06 septembre, un projet de développement de 18 champs de pétrole et de gaz dans l’année, pour un montant de 3.65 milliards de dollars. Ces nouveaux investissements dans la maturation et le développement des gisements devraient générer plus de 10 milliards de $ de recettes à l’Etat.