Le sort de la réunion de l’OPEP du 30 novembre serait plus du côté de Moscou que de Vienne, selon un acteur important de marché, le PDG de Total.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ne pourra parvenir à un accord sur une réduction de la production de brut que si la Russie y participe, a estimé jeudi le PDG de Total, Patrick Pouyanné.
La Russie a fait savoir jeudi qu’elle pourrait réduire sa production pétrolière en 2017 si un accord mondial sur le gel de la production de brut entre en vigueur.
Les membres de l’Opep doivent se réunir le 30 novembre à Vienne pour finaliser un accord de principe conclu en septembre à Alger sur une baisse modeste de la production de pétrole, pour la première fois depuis 2008.
Les compagnies pétrolières russes ont cependant dit vouloir accroître leur production l’an prochain en continuant à explorer de nouveaux gisements, alors que celle-ci a atteint ces derniers mois des niveaux record.
« Je pense aujourd’hui qu’il y a une dynamique vers un accord. Maintenant, ça ne sera possible que si les pays non-Opep, et donc la Russie, participent à l’accord, parce que l’Arabie ne prendra pas sur elle toute seule un accord si la Russie n’y participe pas », a dit Patrick Pouyanné lors d’une conférence sur l’énergie.
« L’élément qui me manque (…), c’est en quoi l’élection de Donald Trump a-t-il impacté ou non la dynamique de la discussion au sein de l’Opep et (avec) la Russie », a-t-il ajouté.