Le président du Syndicat national algérien des pharmaciens d’officines (Snapo), Messoud Belamberi, citant les données du ministère de la Santé, a indiqué qu’il existe 130 projets de production locale de médicaments enregistrés depuis trois ans au niveau de la tutelle.
Ces projets font l’objet de gel notamment depuis le transfert de ce dossier au ministère de l’Industrie pharmaceutique, dont la création est récente.
Par ailleurs, Belamberi a affirmé que des licences d’importation sont également gelés. Cette situation devient d’autant plus problématique pour les producteurs et fournisseurs, qu’il faudra désormais obtenir l’attestation de régulation imposée par le ministère de tutelle.
Depuis l’instauration de ce nouveau « sésame », le torchon brûle entre le ministère et les principaux syndicats de producteurs et de fournisseurs de médicaments, d’autant plus que la problématique de la pénurie de certains médicaments est de nouveau à l’ordre du jour.
Selon Belambri, le ministre Lotfi Benbahmed a lui même fait état de la levée du gel imposé depuis trois (3) ans sur quelque 320 licences de production. Une mesure qui permettra, selon le président du Snapo, de satisfaire les besoins du marché domestique à hauteur de 50% à 60%.
De son côté, le président de l’ordre national des pharmaciens, Abdelkrim Touahria, a révélé l’existence d’un accord entre le ministère de l’Industrie pharmaceutique et des importateurs privés, visant à fournir 320 médicaments manquant actuellement à l’appel dans officines, comme le Lovénox et autres médicaments pour le traitement des maladies chroniques.