La plateforme Africa Exchange Trade Platform (ATEX), dédiée au commerce électronique interentreprises (B2B) et intergouvernementale (B2G) développée (ATEX), offre aux pays du continent des opportunités nombreuse pour commercer entre eux.
Lancée en mai 2022, la plateforme numérique est développée par la Commission économique des nations unies pour l’Afrique (CEA) et la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), en collaboration avec la Commission de l’Union africaine et le secrétariat de la ZLECAf.
Intervenant lors de la COP27, tenue du 6 au 18 novembre en cours, à Charm el-Cheikh, en Égypte, la Secrétaire exécutive adjointe et économiste de la CEA, Hanan Morsy, a souligné que la plateforme ATEX est une « opportunité pour les pays africains de collaborer pour stimuler le commerce des matières premières en réponse aux multiples défis du climat, des engrais et de la crise alimentaire ».
Morsi a indiqué, dans ce sens, que « l’Afrique doit tirer parti de la ZLECAf et des financements climatiques disponibles pour renforcer la résilience du système alimentaire africain, mais aussi atténuer la vulnérabilité aux perturbations de l’approvisionnement alimentaire mondiale ».
Morsy a noté également que le changement climatique a accru et amplifié les risques pour la sécurité alimentaire des pays les plus vulnérables. Quatre des huit principaux risques induits par le changement climatique entraînent des conséquences directes sur la sécurité alimentaire.
En outre, l’inflation dans la plupart des pays africains continue d’augmenter, nombre d’entre eux étant confrontés à des taux d’inflation à deux chiffres, dépassant largement les 20 %. Cela s’explique par les prix élevés et durables des denrées alimentaires et du carburant, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et la crise actuelle en Ukraine.
Un outil pour la maitrise des prix
L’une des principales missions de la plateforme est de mettre à disposition des pays africains des outils pour la maitrise du marché intra-africain, notamment celui des matières premières et des facilitations d’échanges entre les pays.
Selon la secrétaire exécutive adjointe de la CEA, « les prix mondiaux des engrais ont considérablement augmenté au cours de l’année dernière en raison de la flambée des coûts des intrants, des perturbations de l’approvisionnement et des restrictions à l’exportation ». Elle a averti sur le fait que les pénuries des engrais et la flambée de leur prix, « affecteraient la saison de plantation en 2023 à moins que des mesures urgentes ne soient prises pour acheminer les engrais là où ils sont le plus utiles en Afrique et à un prix abordable ».
La solution, selon l’intervenante, est que l’Afrique devrait activer son plan Marshall, à travers la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), car la mise en œuvre complète de celle-ci stimulera le commerce intra-africain d’environ 40 % en 2045 avec le secteur agroalimentaire, à savoir les céréales et les cultures, le lait et les produits laitiers, le sucre et les aliments transformés connaissant les gains les plus importants.