Le ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali Braham a affirmé, mardi à Alger, que le projet de loi de finances (PLF 2021) avait été élaboré dans le cadre de la politique de rationalisation des dépenses publiques aux fins de préserver les équilibres financiers et un taux d’inflation bas.
M.Ferhat Ait Ali qui intervenait devant la Commission des finances et du budget à l’Assemblée populaire nationale (APN) dans le cadre du débat sur le PLF 2021, a précisé que ledit projet de loi « vise la préservation du pouvoir d’achat pour l’ensemble des catégories sociales, notamment celles à revenu limité sans pour autant entamer le caractère social de l’Etat ».
Le ministre a évoqué les mesures fiscales et parafiscales proposées par son ministère, devant améliorer le climat d’affaires, faciliter l’entrée des partenaires étrangers et développer l’investissement productif. Entre autres mesures, l’amendement des articles 51 et 58 de la loi de finances 2000 et les articles 49, 52 et 60 de la loi de finances complémentaire 2020 et 55 de la loi de finance 2020.
Il a rappelé la situation économique sensible que traverse le pays, marquée par le recul des cours du pétrole, d’où la nécessité de travailler sérieusement à tous les niveaux à l’effet de mettre en oeuvre les programmes capables de garantir une croissance efficace et efficiente.
Le PLF 2021 prévoit une enveloppe financière des dépenses de fonctionnement de l’ordre de 4,53 milliards Da, soit une baisse de 120 millions Da, et 34,36 millions Da au titre du projet du budget sectoriel d’équipement comme crédits de paiement.
Il est prévu également un plan de charges de 2,5 milliards Da pour encadrer les dépenses prises en charge par le Fonds spécial numéro 302-124 intitulé « fonds national d’habilitation des PME, de soutien à l’investissement et de promotion de la compétitivité industrielle », a-t-il expliqué.
Lors de cette séance présidée par le président de la Commission, Ahmed Zeghdar, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Besma Azouar, le ministre a fait savoir que les dépenses incompressibles incluaient les dépenses liées à la prise en charge des salaires des fonctionnaires, qui représentent plus de 56% du budget de fonctionnement, soit 889 millions Da au titre des salaires de l’Administration centrale et 1,66 milliards Da pour la prise en charge des salaires des services décentralisés.
Pour le ministre, les contributions accordées aux instances sous tutelle, à savoir l’Agence nationale du développement de l’investissement (ANDI) et l’Office national de métrologie légale, s’élèvent à 1,53 milliards de DA.
De son côté, le président de la Commission, Ahmed Zaghdar a indiqué que l’Algérie avait adopté une nouvelle vision rationnelle de l’économie, conforme aux normes internationales et basée sur la transparence, la planification et l’objectivité avec la contribution des opérateurs économiques pour apporter une valeur ajoutée.
Il a mis en avant l’impératif d’encourager l’investissement à travers les incitations fiscales pour créer des emplois, tout en appelant à assurer la constance des textes législatifs pour attirer un grand nombre d’investisseurs.