Contrairement à la Loi de finance (LF) 2022, impactée par la pandémie du Covid, le projet de Loi de finance (PLF) 2023 est marqué par une hausse substantielle des budgets alloués aux différents départements ministériels.
Une hausse qui intervient dans un contexte d’augmentation des recettes des hydrocarbures. Comme souvent, le Ministère de la défense se taille la part du lion avec 3186 milliards de dinars. Soit presque le triple du budget qui lui a été alloué en 2022.
Mais à l’inverse des PLF précédents, le ministère des finances a vu son budget augmenter de façon vertigineuse passant de 92 milliards de dinars en 2022 à 3140 milliards en 2023. Dans le document dont nous disposons, le gouvernement précise dans le détail la destination des fonds alloués. Ainsi, près de 2000 milliards du budget du ministère des Finances n’ont pas été attribués.
Autres départements qui ont bénéficié d’une augmentation importante de leurs budgets : l’Education avec 1170 milliards (825 milliards en 2022), le Travail, emploi et sécurité sociale avec 1021 milliards (176 milliards en 2022) et l’Intérieur, collectivités locales et aménagement du territoire avec 1006 milliards (585 milliards en 2022).
Quant aux départements les moins nantis, – bien qu’ayant enregistrés de légères hausses- on retrouve l’industrie avec 7 milliards (4 milliards en 2022) ; le Tourisme avec 4,6 milliards (3 milliards en 2022) ; la Numérisation et statistique 4,3 milliards (819 millions en 2022) et les Relation avec le parlement avec 467 millions (233 millions en 2022).
Enfin, l’Industrie pharmaceutique a bénéficié d’un budget de 453 millions (527 millions en 2022), soit une diminution de près de 300 millions de dinars.