La réinsertion professionnelle des détenus a fait l’objet, ce jeudi, de la signature d’une convention entre les secteurs de la justice, la formation professionnelle et le ministère des micro-entreprises.
Le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, la ministre de la formation professionnelle, Houyam Benfriha et le ministre délégué chargé des micro-entreprises, Nassim Diafat ont signé une convention pour la réinsertion professionnelle des détenus entre les trois secteurs, mettant en avant son importance pour prémunir cette catégorie contre les risques de récidive, rapport l’agence officielle.
l’objectif de cette convention, selon Belkacem Zeghmati, est de « favoriser la réinsertion sociale d’une frange fragile de la société (…) en vue d’une participation collective à la recherche d’une solution à une problématique étroitement liée à l’ordre public et à la paix sociale ». La convention signé ce jeudi, permettra aux détenu libérés avant la fin de leur formation de rejoindre l’établissement public de formation professionnelle le plus proche de leur lieu de résidence pour poursuivre la formation dans la même spécialité.
Il a rappelé à l’occasion que la loi portant Code de l’organisation pénitentiaire et de la réinsertion sociale des détenus « a institué un comité interministériel, comprenant 22 secteurs, pour accompagner les détenus pendant l’exécution de la peine d’emprisonnement et après la mise en liberté ».
« Le nombre des détenus inscrits est passé de 797 durant la saison 1999/2000 à 41.408 en 2019/2020 de même que le nombre des filières, qui a augmenté durant la même période, de 25 à 134 filières et spécialités, outre les structures pédagogiques modernes et ateliers de pratique équipés », souligne le ministre.
Pour ce qui est du travail au milieu carcéral, Belkacem Zeghmati, chiffre à l’appui, a précisé que le secteur des établissements pénitentiaires dispose de « 24 exploitations agricoles, dont 12 en environnement ouvert, 12 jouxtant les établissements pénitentiaires de plus de 357.7 ha outre les 112 ateliers de production répartis sur 35 établissements pénitentiaires. Le nombre des personnels dans les ateliers agricoles a atteint 1015 détenus en 2020, ayant bénéficié d’une formation ».
De son coté, la ministre de la formation professionnelle, a révélé que des Maisons d’accompagnement et d’insertion dans le secteur de la Formation seront créés. Cela permettra le suivi des détenus lors et après l’obtention d’un diplôme en vue de les aider à créer leurs micro entreprises une fois en liberté ».