Suite à l’adoption du PLF2021 par les députés de l’Assemblée Nationale (APN), le Front des Forces Sociales (FFS) a sitôt réagit en publiant un communqiué.
« les principales dispositions du (Projet de loi de finance) PLF 2021 visent à maintenir le statu quo politique, le système dépensier et surtout semer de faux espoirs auprès des Algériennes et des algériens alors que notre pays sera confronté à un déficit budgétaire record et dangereux que ce projet annonce pour l’année prochaine et qui est de l’ordre de -2700milliards de dinars ! » a déclaré Le groupe parlementaire du FFS.
Le parti reste convaincu qu’il ne pourrait y avoir une véritable relance économique que dans le cadre d’un processus politique pour l’instauration d’un changement démocratique du système et d’un Etat de droit dans le pays.
« C’est seulement dans ce cadre que le pays pourra envisager la mise en place d’un modèle économique alternatif, productif, équitable, durable et résiliant en mesure de s’affranchir définitivement de la dépendance chronique des hydrocarbures et des effets ravageurs de l’Etat rentier » estiment les parlementaires du FFS.
d’après eux, le pouvoir persiste dans sa logique autoritaire et unilatérale dans la gestion des affaires du pays, malgré la situation économique et sociale très inquiétante. « le pouvoir tente de gagner du temps et gère les affaires du pays de jour en jour. Une démarche qui expose le pays à d’innombrables risques », ont-ils signalé.
Sur la forme , les auteurs du communiqué trouvent que le projet de Loi de Finances pour l’année 2021 n’a pas dérogé à la règle des précédents PLF surtout depuis la chute « vertigineuse » des prix du pétrole enregistrée depuis le mois de juin de l’année 2014. « Sa présentation devant le parlement se fait sans aucun bilan des ajustements budgétaires opérés durant l’année en cours. Une pratique héritée de la loi de finances 2016 et de l’amendement de la loi cadre des lois de finances adopté en décembre 2019 » a ajouté le FFS.
Le parti ajoute que ce PLF a été expédié en « un temps record à l’APN sans même remettre aux députés le document de présentation du projet portant des tableaux de cadrage macro-économique. Le gouvernement s’est contenté de donner quelques chiffres lors de la présentation du PLF devant la Commission de finances par la ministre chargée des relations avec le parlement ».
Sur le fond, le FFS reproche « la reproduction quasi-totale de la même structure des dépenses de fonctionnement et d’équipement, malgré les voyants rouges des comptes publics notamment le déficit du trésor et de la balance des paiements ». Il trouve aussi que » la répartition équitable du budget de l’état, est réduit comme chaque année à des mesures financières pour régulariser des décisions déjà engagées et parfois même des promesses électorales tenues par les gouvernants ».
« L’annonce de l’augmentation des transferts sociaux et la suppression très tardive de 38 comptes spéciaux du trésor, qui ont coûté plus de 2000 milliards de dinars au budget de l’Etat, ne règlera pas la grave crise de confiance qui sépare les gouvernants des millions de familles algériennes qui ont subi doublement les affres de la gestion policière du pouvoir durant cette période et la détérioration de leur pouvoir d’achat causée par ces longs mois du confinement à cause de la COVIDE 19 » a également signalé le parti.