Depuis 2011, année de l’annonce du programme ENR de 22 000 MW, l’Algérie n’a réalisé que 354 MW alors que le fameux projet des 4500 MW en solaire, annoncé en 2016, n’est toujours pas lancé.
L’objectif d’atteindre les 22 000 MW d’électricité issue des énergies renouvelables à l’horizon 2030 est irréalisable, a indiqué Abdelmadjid Attar, consultant en énergie, ancien ministre des ressources hydrauliques et ancien DG de Sonatrach, dans l’invité du direct de RadioM. « Pour le plan ENR, nous sommes revenus à la case de départ », a-t-il souligné.
Selon lui, depuis 2011, année de l’annonce du programme ENR, l’Algérie n’a réalisé que 354 MW alors que le fameux projet des 4500 MW en solaire, annoncé en 2016, n’est toujours pas lancé. Même pendant la rencontre sur la transition énergétique, organisée par les deux groupes publics Sonatrach et Sonelgaz avec le FCE, il y a quelques jours, « aucune date n’a été donnée » sur le projet des 4500 mégawatts. « L’Algérie a perdu une année à ne rien faire, alors qu’on était prêt à lancer le fameux appel d’offres du projet de 4500 mégawatts dans le sud », a-t-il regretté.
Par ailleurs, M. Attar a fait savoir qu’un décret délimitant les prérogatives du ministère de l’Energie et celui de l’Environnement concernant les énergies renouvelables avait été signé récemment. Selon lui, tout ce qui est rattaché au réseau en matière d’énergies renouvelables relève désormais du ministère de l’Energie, alors que tout ce qui ne l’est pas, comme la production indépendante et domestique relèvera des prérogatives du ministère de l’Environnement. M. Attar a salué cette décision qui vient clarifier les choses, tout en s’interrogeant sur la capacité du ministère de l’Environnement pour mener à bien sa mission.
L’ancien DG de Sonatrach considère que le fait de confier la gestion des énergies renouvelables au ministère de l’Environnement éatait une erreur, parce que c’est « une activité énergétique et toutes ses règlementations font partie des prérogatives du ministère de l’Energie ». « Je ne sais pas pourquoi cela a été fait, mais quelque part, ils se sont rendu compte que c’est erreur et il fallait revenir en arrière que de continuer dans cette démarche», a-t-il souligné.