Il faudra mobiliser 800 millions de dollars pour accompagner les investisseurs dans la réalisation de l’appel d’offre à 1000 mégawatts. Les investisseurs souhaitent du financement extérieur.
Les besoins de financement pour réaliser 1000 MW d’électricité solaire de l’appel d’offres en cours, sont estimés à environ 1 milliard de dollars. Pour Fouaz Sid, le directeur de la banque d’investissement de Société Générale Algérie (SGA), « si nous appliquons la règle des 20-80, le besoin en crédit est de 800 millions de dollars. Ce montant est mobilisable sur la place.
Les banques locales sont en mesure d’assurer en consortium ce financement de la première tranche du programme » de la production d’électricité solaire prévue à 15 Gigawatts à 2024. Plusieurs candidats soumissionnaires à l’appel d’offres émis par Shems, joint-venture entre Sonatrach et Sonelgaz, ont demandé l’accès au financement extérieur pour le financement de leur investissement. L’argument étant que les marchés financiers internationaux offraient des taux d’intérêt plus bas et des délais de maturation du crédit plus long.
Les banques commerciales de la place d’Alger sont réputées ne pas pouvoir aller au-delà des 7 ans de durée du financement. « Dans le financement de projets, par exemple la génération thermique d’électricité ou le dessalement d’eau de mer, il est arrivé que les banques publiques aillent jusqu’à 15 années pour un crédit d’investissement » a rappelé Fouaz Sid qui s’est dit convaincu que des solutions de financement existent en Algérie « avec nos partenaires des autres banques ».
Il a jouté qu’une partie de financement en dinars serait inévitable, le cahier des charges de l’appel d’offres imposant un taux d’intégration de 30% aux soumissionnaires. « Les fournitures, notamment en câbleries et en structures métalliques algériennes, sont compétitives » estime-t-on auprès de SGA.
Le financement extérieur incontournable ?
Le board de SGA s’est exprimé sur cette question du financement des soumissionnaires à l’appel d’offres Solar 1000 MW à l’occasion de la signature, cette semaine, de la convention de partenariat entre SGA et Lafarge-Holcim Algérie pour un financement durable bonus malus en appui à la baisse de l’intensité carbone de la cimenterie de M’sila. Le président du directoire de SGA julien Sterenzy, a insisté sur le cap mis par sa banque sur le financement vert en Algérie. Il a affirmé que « SGA sera un acteur intéressé » pour ce financement du projet Solar 1000 MW et pour tous les suivants ajoutant que Société Générale Algérie peut « en relation avec le groupe à l’international contribuer à apporter des solutions de financements adéquates misent en oeuvre ailleurs ». Les acteurs mondiaux intéressés par l’appel d’offres Solar 1000 MW font valoir la possibilité pour eux d’accéder à l’international à des financements de 25 ans de maturation à des taux d’intérêts inférieurs à 2%. Les banques commerciales en Algérie ne peuvent pas s’aligner sur une telle concurrence même si l’Etat a prévu une bonification de 3 points sur les crédits finançant les projets de production d’électricité verte