Le groupe parlementaire du Mouvement de la société de la paix (MSP), vote contre le projet de loi de finances pour l’année 2023 (PLF 2023), présenté par le gouvernement. Ses députés ont sévèrement critiqué lors des interventions, le texte soumis à l’adoption avant de formuler une série de demandes d’amendements qui n’ont pas eu de suite favorable.
Le parti qui joue le rôle de l’opposition parlementaire justifie sa position par huit arguments. En effet, le parti estime que la présentation du projet de loi de finances pour l’année 2023 a été caractérisée par des anomalies juridiques qui concernent aussi bien le fond que la forme. La formation politique d’Abderzak Mokri affirme en outre, que le chapitre relatif au financement des entreprises sous tutelle qui s’élève à 2 000 milliards de dinar ne présente pas assez de garantie de transparence.
Le MSP souligne également que le PLF 2023 ne précise pas comment sera comblé le déficit budgétaire estimé 5885 milliards de DA.
Le quatrième argument avancé concerne l’absence de mécanisme de contrôle des finances et d’évaluation de l’efficacité.
Le Mouvement de la société pour la paix justifie aussi sa position par ce qu’il appelle ‘’ incompatibilité entre le PLF et la politique générale du gouvernement. Autrement dit, le parti accuse le gouvernement d’avoir tenu un double langage.
L’autre argument soulevé concerne l’absence de vision. Pour le parti, le PLF 2023 n’apporte pas de vision économique précise. Une absence de clarté qui s’ajoute au changement de priorités par le gouvernement suite à la hausse des prix des hydrocarbures.
S’agissant de l’avant dernier argument, il a un lien avec le budget de fonctionnement auquel le gouvernement a consacré un montant faramineux. Une hausse qui se fait au détriment de l’investissement, déplore le parti.
Le rejet ‘’sans motifs valables’’ des amendements proposés par les députés du MSP est le dernier argument avancé par le parti pour justifier sa position hostile au PLF 2023.