Le cours du Brent s’établissait lundi soir à 53,22 dollars le baril, son plus haut depuis octobre 2015, le baril de « light sweet crude » (WTI) grimpait à 51,46 dollars, à son plus haut niveau depuis juin. Après des déclarations relativement optimistes du ministre saoudien du pétrole à Istanbul, le président Vladimir Poutine a affiché la disponibilité de la Russie à se joindre aux mesures de l’OPEP donnant ainsi un coup de fouet aux prix du baril.
Alors que les traders continuaient à mettre en doute la capacité de l’OPEP à mettre en œuvre, le 30 novembre prochain, l’accord sur une réduction de la production conclut à Alger, le président russe est venu conforter le mouvement vers la hausse en défendant l’idée d’un gel ou une d’une réduction de la production.
«Dans le contexte actuel, nous pensons qu’un gel ou une réduction de la production de pétrole est le seul moyen de préserver la stabilité du secteur de l’énergie et d’accélérer le rééquilibrage du marché » a souligné le président russe.
Les grands producteurs face à des marchés « sans pitié »
Vladimir Poutine qui s’exprimait dans une Poutine dans une allocution lors du Congrès Mondial de l’Energie à Istanbul a souligné que « la Russie est prête à se joindre aux mesures pour limiter la production » de pétrole.
Cet engagement du président russe lève une des principales incertitudes, l’attitude de la Russie qui n’est pas membre de l’OPEP étant un des éléments du scepticisme des experts et des traders, la tendance habituelle de Moscou étant de refuser de s’astreindre à une quelconque limitation de la production.
La Russie s’était même refusée avant la déclaration surprise de Poutine de baisser sa production qui a atteint un niveau record de 11 millions barils/jour en septembre. La déclaration de M.Poutine a de ce fait pris de court les marchés.
Pour rappel, le ministre saoudien du pétrole, Khaled al-Faleh s’est dit optimiste sur la mise en œuvre d’un accord dans le cadre de l’OPEP. « Nous voyons une convergence de l’offre et de la demande. Il n’est pas impensable qu’on arrivera à (un baril) à 60 dollars d’ici la fin de l’année. Mais ce n’est pas le prix que je regarde, mais plutôt l’offre et la demande » a-t-il déclare dans une allocution au Congrès mondial de l’Energie à Istanbul.
Un expert cité par l’agence AFP explique le changement de position de la Russie, qui suit celui déjà constaté de l’Arabie saoudite : les grands pays producteurs ont compris que « à quel point les marchés sont sans pitié (…) et que s’ils ne réduisaient pas leur production cette fois-ci, les conséquences seraient catastrophiques pour eux ».