Le Chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, est en tournée européenne pour solliciter un appui communautaire pour atténuer les effets de la crise énergétique sur la péninsule ibérique, fortement impactée par la hausse des prix du gaz, suite à l’invasion russe de l’Ukraine.
A la veille du Sommet de l’Union Européenne, qui aura lieu jeudi et vendredi à Bruxelles, le président du gouvernement espagnol enchaine les rencontres avec les dirigeants des pays européens, ainsi que ceux du Conseil et de la Commission européennes, pour soumettre « une proposition sur des prix équilibrés de l’énergie, tenant compte de « l’abordabilité » du prix gaz naturel mais aussi de la « disponibilité » de l’approvisionnement, rapporte le journal espagnol El-Pais.
L’Espagne, approvisionnée en gaz naturel principalement par l’Algérie via le gazoduc MEDGAZ, a récemment sollicité les autorités algériennes pour réactiver le GME (Gaz Maghreb Europe), arrêté en octobre 2021 en raison des tensions diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc. La réponse reste, jusque-là, ni affirmative ni négative, « ce qui explique l’optimisme et l’espoir des espagnole de revoir le GME encore une fois en activité. »
La crise énergétique en Europe, qui s’est aggravée depuis le début de la guerre en Ukraine, a poussé les Européens à étudier les différentes possibilités pour se protéger d’un éventuel « arrêt d’approvisionnement du gaz russe vers l’Europe à cause d’une forte escalade de la guerre ou des sanctions européennes contre Moscou ».
Deux cartes espagnoles sont actuellemnt sur la table européenne, indique El-Pais: « la première concerne la diversification des approvisionnements avec la possibilité d’obtenir des sources de gaz de différents pays ». Quant à la seconde, elle porte sur » le prix de l’électricité, sa hausse ayant atteint 32% sur un an dans la zone euro ».
A propos des relations algério-espagnole, le dernier revirement de Madrid sur le statut du Sahara occidental a provoqué la colère d’Alger, qui avait convoqué dimanche son ambassadeur pour consultation. Cette position influencera-t-elle la décision de l’Algérie sur le sort définitif du GME ? Cela sachant que le gaz algérien représente 23,2% du total des importations espagnoles.