Goldman Sachs a réduit ses prévisions de prix du pétrole en raison de la détérioration des perspectives économiques mondiales.
La prestigieuse banque américaine d’investissement anticipe un marché « extrêmement tendu », ce qui permettrait aux cours de se maintenir au-dessus de 100 dollars, mais bien loin des précédentes prévisions de la banque.
La force du dollar et l’affaiblissement des prévisions de la demande « resteront de puissants vents contraires sur les prix jusqu’à la fin de l’année », estime les analystes de Goldman Sachs, Damien Courvalin et Callum Bruce, dans une note adressée aux clients de la Banque.
Goldman Sachs s’attend à ce que le prix de la référence européenne, le Brent, atteigne en moyenne 100 dollars le baril au cours des trois derniers mois de l’année, en baisse par rapport à sa précédente prévision de 125 dollars le baril, laquelle était déjà révisée à la baisse, puisque la précédente projection tablait sur un baril de Brent à 130 dollars. Le Brent se négocie actuellement autour de 85 dollars le baril. Pour l’année prochaine, Goldman Sachs table sur un Brent à 108 dollars le baril en moyenne, une projection en baisse par rapport à sa prévision précédente de 125 dollars le baril.
Les prix du pétrole ont considérablement chuté ces dernières semaines ; les marchés pétroliers broient du noir en raison d’une très faible croissance de l’économie mondiale. Goldman Sachs table sur une croissance économique de 1% seulement.
Selon les analystes de cette banque d’investissement américaine, seul un atterrissage brutal de l’économie mondiale pourrait entraîner une baisse soutenue des prix. Quant à l’OPEP, Goldman Sachs s’attend à ce que le groupe maintienne sa production près des niveaux actuels pour le reste de l’année. Cependant, toute réduction significative de la production lors des prochaines réunions de l’OPEP déclencherait un rebond des prix.