Les craintes grandissantes de récession dans les principales économies occidentales et la reprise des confinements en Chine ont poussé les analystes pétroliers à réviser à la baisse leurs prévisions de prix du pétrole pour le reste de cette année.
Morgan Stanley et UBS Group ont révisé à la baisse leurs perspectives à court terme pour le brut, dans un contexte de faible croissance, revivifiant les craintes de récession de certaines économies occidentales. Le pétrole Brent a perdu environ un tiers de sa valeur depuis mars. Il devrait encore baisser au cours des prochains mois, selon certains analystes qui n’excluent pas, néanmoins, une éventuelle reprise des cours l’an prochaine à mesure que les économies sortent de la zone du danger. Les analystes de Morgan Stanley étaient les premiers à réduire les perspectives à court terme pour le Brent en raison de l’inflation galopante et d’un fort ralentissement de la demande. Dans une note publiée par Morgan Stanley, ses analystes prévoient un baril de Brent à 98 dollars en moyenne au troisième trimestre de l’année en cours et à 95 dollars pour le quatrième trimestre. Morgan Stanley a, cependant, maintenu ses prévisions inchangées pour le premier trimestre de 2023, période durant laquelle le Brent évoluerait autour de 100 le baril en moyenne.
Les analystes d’UBS Groupe ont eux aussi réduit leurs prévisions de fin d’année, tablant sur un Brent à 110 dollars le baril. Cette prévision tient compte du retour aux confinements en Chine pour lutter contre la diffusion du coronovirus. Giovanni Staunovo, analyste à UBS Groupe, cité dans une note diffusée par UBS, estime que les confinements en Chine ralentiront la reprise de la demande à court terme malgré la hausse des importations de brut en août. Selon lui, les exportations russes ont été plus résistantes que prévu aux sanctions occidentales avec, au tableau, des volumes importants de brut acheminés vers des pays européens tels que l’Italie.
Le Brent devrait remonter à 125 dollars le baril d’ici la fin septembre 2023 alors que le marché se resserre en raison de la fin des ventes de réserves stratégiques et d’une demande accrue de produits pétroliers pour produire de l’électricité. Goldman Sachs s’attend, quant à elle, à ce que le Brent remonte à 125 dollars le baril pour 2023 en cas de plafonnement des prix des hydrocarbures russe. Les analystes de la prestigieuse banque américaine Goldman Sachs, dont Damien Courvalin, disent s’attendre à ce que l’offre russe chute, probablement, de 1 million de barils par jour par rapport aux niveaux d’avant le conflit ukrainien.
Ali. T.