Le jugement en appel des anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ainsi que bon nombre d’autres ministres, à l’image de Youcef Yousfi et Abdesselam Boucheouareb, mais également des hommes d’affaires, tous impliqués dans les affaires dites du montage de voitures et du financement occulte de partis politiques et de campagnes électorales, avait lieu ce dimanche 1 mars, à la Cour d’Alger.
Lors du déroulement des débats judicaires avec Abdelmalek Sellal, une requête particulière a été faite par l’ancien Premier ministre. Ce dernier a, en effet, exigé la présence de son ancien président déchu, Abdelaziz Bouteflika, afin qu’il puisse être auditionné et jugé.
« Je n’étais que le Premier ministre à l’époque où les faits cités se sont déroulés. Je ne faisais qu’obéir aux ordres et instructions du président de la République, qui devrait être présent, ne serait-ce que de manière symbolique. Ayant été à la tête de l’Etat et du gouvernement, c’est à lui qu’il faut demander des comptes », a-t-il déclaré au juge.
Abdelmalek Sellal, qui s’est vu rejeter sa demande d’acquittement par le juge, à l’ouverture du procès, a ajouté que « tous les Premiers ministres, ainsi que leurs ministres, ayant été aux commandes sous l’ère Bouteflika, devraient être traduits en justice, et non seulement Ahmed Ouyahia et moi».