Sonatrach ambitionne de commercialiser une quantité importante de gaz à court terme. Toufik Hakkar, P-DG de Sonatrach, a affirmé, ce mardi, l’intention du groupe de mettre 100 milliards de mètres cubes de gaz sur le marché dans les cinq prochaines années.
S’exprimant lors du 7e Symposium de l’association algérienne de l’industrie du gaz (AIG), qui se tient à Oran du 14 au 15 mars, sous le thème « Rôle et Place du Gaz Naturel dans la Transition Energétique », Hakkar a tenu de prime abord à remercier les partenaires étrangers de l’Algérie.
« Nous remercions nos partenaires étrangers qui ont investi dans les activités en amont, afin de maintenir le niveau des réserves de gaz en Algérie pour les mettre sur le marché », a indiqué le P-DG de groupe pétrolier national.
Il a appelé, par la même occasion, les entreprises étrangères à « investir davantage dans les activités en aval et à bénéficier d’incitations fiscales et d’une législation appropriée ».
En décembre dernier, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait insisté, lors d’un entretien avec la presse nationale, sur la nécessité de multiplier les explorations dans le secteur du gaz, afin de porter le volume des exportations d’environ 53 milliards de M3 actuellement à près de 100 milliards de M3.
Il a indiqué, à ce sujet, que l’Algérie fournissait toutes les garanties pour capter les investissements directs étrangers (IDE) dans divers secteurs, ajoutant que la prochaine période verra la concrétisation de nombreux projets d’investissement.
Inquiétudes autour de l’augmentation de la consommation domestique du gaz
Sonatrach avait annoncé en début d’année, par la voix de son P-DG, qu’elle compte investir plus de 30 milliards de dollars dans l’exploration et la production des hydrocarbures, notamment le gaz naturel.
S’exprimant dans un entretien accordé à la publication spécialisée sur les questions énergétiques “MEES”, Hakkar avait assuré que “dans le cadre du plan quinquennal d’investissement de Sonatrach (2023-2027) de l’ordre de 40 milliards de dollars, plus de 30 milliards de dollars seront alloués à l’exploration et à la production avec l’objectif d’augmenter la production à court et moyen termes et de préparer un portefeuille de projets futurs, notamment pour le gaz naturel”.
“Ces investissements nous aideront à améliorer notre sécurité énergétique et à approvisionner de manière fiable le marché mondial”, avait-il mentionné lors de ce même entretien.
Au-delà de ces objectifs de productions de gaz, il est à noter que la hausse exponentielle de la consommation intérieure de gaz en Algérie, inquiète les autorités. Plusieurs ministres, qui se sont succédé à la tête du ministère de l’Énergie, ont tiré la sonnette d’alarme.
Au rythme actuel de la hausse de la consommation interne, estimée à 800 millions de mètres cubes de gaz naturel par semaine, soit 40 milliards de mètres cubes par an, l’Algérie s’expose à une crise d’exportations de gaz à l’horizon 2030, selon les spécialistes.
