Les chauffeurs de taxi ont organisé ce dimanche, un sit-in devant le siège de la centrale syndicale à Alger, pour protester contre l’activité des applications VTC (Voiture de Transport avec Chauffeur). Ils ont menacé d’enter en grève générale, contre la progression continue de l’activité de transport via des applications numériques, la qualifiant d’« étrangère » au secteur.
Selon le secrétaire général du Syndicat national des transporteurs de taxis, Ait Al-Hussein Sid Ali, qui s’est exprimé à la presse, « le secteur de transport de taxi est dans un état de colère et d’indignation en raison de l’intrusion qu’il subit ». Il y a « intention d’accélérer la disparition de l’activité de taxi », a-t-il estimé. Il souligne que l’organisation syndicale rejetait « toute tentative de porter atteinte à la stabilité du métier ».
Le syndicaliste a également accusé l’administration de prendre des décisions unilatérales sans impliquer le syndicat. Il a souligné, dans ce sens, que la seule demande aujourd’hui est d’ « ouvrir les portes du dialogue ».
Par ailleurs, le SG a indiqué que l’activité des chauffeurs de taxi a beaucoup diminué depuis l’émergence de ces applications. Cette situation a contribué, selon lui, à compliquer davantage les conditions de travail des professionnels du métier de taxi, qui se sont accumulés depuis une vingtaine d’années, notamment en ce qui concerne le gel de la licence d’exploitation et l’absence de stations de taxi. Ceci, en plus de la tarification, qu’il qualifie de « faible par rapport au pouvoir d’achat ».
Face à ce bras de force, plusieurs correspondances ont été adressées aux ministères du Commerce et du Transport, a révélé le syndicaliste. Sur ce point, Ait Al-Hussein a indiqué que des promesses ont été adressées au syndicat, notamment la mise en place d’un comité de réflexion supervisé par le Premier ministre. Ce comité sera chargé de présenter des propositions à la tutelle, et de trouver une solution pour le secteur.