Un accord-cadre a été signé, samedi, entre le ministère de l’Agriculture et la société italienne Bonifiche Ferraresi (BF) pour la mise en place d’un projet intégré de production de céréales, de légumineuses et de pâtes alimentaires dans la wilaya de Timimoun.
Ce projet, très prometteur, permettra d’augmenter la production nationale annuelle de blé de 170.000 tonnes, de lentilles de 7.100 tonnes, de haricots de 14.000 tonnes et de pois chiches de 11.000 tonnes, selon le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa.
S’exprimant lors d’une conférence de presse animée avec le ministre italien de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et des Forêts, Francesco Lollobrigida, en marge de la cérémonie de signature de cet accord-cadre, Cherfa a précisé que ce projet « contribuera également à réaliser l’autosuffisance nationale en blé dur, notamment suite à l’importante production réalisée cette année, ayant permis de satisfaire 80% de la demande nationale ».
Le ministre a également expliqué que 60% du blé dur produit dans le cadre de ce projet sera destiné au stock stratégique et 40% de la production à transformation et l’exportation.
D’autres projets suivront pour atteindre l’objectif de mise en valeur de 500.000 hectares dans le Sud du pays à l’horizon 2027, selon les objectifes fixés par l’Etat, au titre du plan national de développement des cultures stratégiques, a-t-il ajouté.
Lancement du projet en octobre prochain
Quant au lancement des travaux de ce projet dans la wilaya de Timimoun, le ministre a révélé qu’il aura lieu en octobre 2024 à l’occasion du démarrage de la saison labours-semailles, et ce, pour la préparation du sol en prélude de l’opération de semailles en décembre, avant de recevoir la première production durant l’été 2025.
Le projet sera finalisé dans toutes ses étapes dans un délai de quatre ans, a fait savoir Cherfa. Il a souligné que le projet consiste en une ferme intégrée pour la production de céréales et de légumineuses, une minoterie de blé dur, une ligne de production de pâtes alimentaires et une ligne de production de couscous. Aussi, le projet comprend des silos de stockage des céréales et des légumineuses d’une capacité totale de stockage de 62.000 tonnes.
La joint-venture qui gérera le projet sera détenue à 49% par le Fonds national d’investissement (FNI) et à 51% par la partie italienne.
Lollobrigida a, de son côté, affirmé que ce projet apportait une valeur ajoutée, notamment en termes de contribution à la création d’emplois et de richesse, soulignant qu’il constituera « un modèle de partenariat » entre les deux pays.
Dans un document distribué à la presse par la société italienne, cette dernière a affirmé que le projet sera « le plus grand investissement italien dans un projet agricole de haute technicité au Sud de la Méditerranée », soulignant que la première phase des travaux sera lancée avec le forage des puits pour mettre en place un système moderne d’irrigation goutte à goutte.
La société a également indiqué que son activité en Algérie prévoyait des programmes de formation au profit des professionnels algériens et le développement de projets en collaboration avec les établissements académiques et de recherche algériens.