Le Collectif contre la cherté du transport vers l’Algérie (CCTA) a rappelé que ces promesses datent de… 2009. Il préconise l’ouverture du ciel algérien à la concurrence et dénonce les « arrangements » entre les compagnies publiques algériennes de transport et ce qu’il appelle leurs « pseudo-concurrents ». L’allusion est à peine voilée aux compagnies desservant l’Algérie depuis la France (Aigle azur, Air France).
Le Collectif contre la cherté du transport vers l’Algérie (CCTA) a qualifié de « supercherie ministérielle » l’annonce faite mardi dernier par le ministre du Transport, Amar Ghoul, d’un abaissement imminent, valable de juin à septembre prochain, des prix des billets d’avion et de bateau entre la France et l’Algérie vendus par les compagnies publiques algériennes.
Dans un communiqué rendu public hier, ce collectif a appelé à un rassemblement de protestation prévu pour le 14 juin devant la principale agence d’air Algérie à Paris, place Opéra. Il a encore une fois dénoncé « un prix du billet en période estivale devenu inaccessible et qui éloigne toujours de plus en plus la diaspora et surtout sa jeunesse de ses racines ».
Pour le CCTA, les mêmes promesses sont faites à la diaspora algérienne depuis 2009 et « on voit aujourd’hui qu’en 2014, le problème n’est toujours pas réglé ». Leur objectif, juge-t-il, est de « camoufler une gestion chaotique des compagnies Air Algérie et Algérie Ferries, canards boiteux qui ne survivent qu’à coups de subventions étatiques ».
Le communiqué s’interroge : « Pourquoi l’ouverture réelle à la concurrence des espaces aériens et maritimes algériens est-elle un tabou ? » Et de répondre que les ‘’arrangements’’ avec les pseudo-concurrents (les compagnie desservant l’Algérie depuis la France : Air France, Aigle azur, NDLR) ne créent pas les conditions d’une véritable concurrence et empêchent l’émergence du juste prix du billet ».
Le communiqué du CCTA a réitéré les revendication pour la satisfaction desquelles il appelle à des protestations régulières devant les représentations françaises des compagnies publiques algériennes de transport. Sa revendication centrale reste « l’abaissement des tarifs du transport aérien et maritime par l’ouverture effective du marché du transport à la concurrence sans l’exclusion des compagnies low-cost ». Il en a quatre autres : l’indemnisation des passagers « en cas de retard, refus d’embarquement et d’annulation de vol ou perte de bagages », l’abrogation de l’obligation faite au Algériens résidant à l’étranger d’acheter en Algérie, leurs billets en devises, « la reconnaissance des assurances automobiles européennes » sur le territoire algérien et, enfin, « l’amélioration des services d’accueil dans les consulats, les aéroports et surtout dans les ports ».