Qatar Airways a annulé mardi jusqu’à nouvel ordre ses vols à destination de Bahreïn, de l’Egypte et des Emirats arabes unis (EAU), au lendemain de l’arrêt de ses vols vers l’Arabie saoudite, a fait savoir la compagnie sur son site internet.
Lundi, EgyptAir, flydubai et la compagnie bahreïnie Gulf Air avaient emboîté le pas d’Etihad et d’Emirates en annonçant qu’elles suspendaient la totalité de leurs vols à destination de Doha et au départ de la capitale qatarie.
Cela fait suite à la rupture de leurs relations diplomatiques avec le Qatar annoncée lundi par plusieurs pays arabes, notamment l’Arabie saoudite, l’Egypte, les EAU et Bahreïn.
Mardi, le Qatar s’est déclaré prêt à une médiation pour dénouer la crise. L’émir du Qatar a décidé de retarder une allocution à la population afin de permettre au Koweït d’oeuvrer à une solution diplomatique. Le ministre qatari des Affaires étrangères a assuré de son côté que Doha ne riposterait pas aux décisions prises par ses voisins et souhaitait le dialogue.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, s’est entretenu par téléphone avec les dirigeants du Qatar, de la Russie, du Koweït et de l’Arabie saoudite, dans le but de faire retomber la tension, a-t-on dit de source présidentielle à Ankara.
DES EXPORTATIONS BLOQUÉES
La Turquie entretient de bonnes relations avec le Qatar de même qu’avec plusieurs de ses voisins du Golfe, et le vice-Premier ministre turc Numan Kurtulmuş a dit à la presse lundi, après un conseil des ministres, qu’Ankara était désireux de contribuer à la résolution de la crise.
Les pays arabes qui ont rompu avec le Qatar accusent cet émirat de soutenir des groupes intégristes islamistes et de complaisance envers l’Iran.
Après la rupture de ces relations, les exportations d’aluminium de l’usine métallurgique Qatalum, au Qatar, ont été bloquées, a fait savoir mardi matin la société norvégienne Norsk Hydro.
Norsk Hydro possède 50% des parts de la coentreprise Qatalum, qui produit plus de 600.000 tonnes d’aliminium primaire par an, destinées à des clients asiatiques, européens et nord-américains. La compagnie nationale Qatar Petroleum possède les 50% restants.
« La majeure partie des cargaisons de Qatalum transitent ordinairement par le grand port de Djebel Ali, aux Emirats arabes unis, mais ce terminal semble être fermé à tout chargement en provenance du Qatar, depuis ce mardi matin », a déclaré Norsk Hydro dans un communiqué.
« Nous réfléchissons à plusieurs solutions alternatives et nous examinons toutes les possibilités », a dit un porte-parole de Norsk Hydro. « Mais c’est une situation complexe et il faudra du temps ».