Dans le plus pur style du paternalisme rance de la SFIO colonialiste qui a fait la guerre aux Algériens dont il reproduit les tics, M. Jean Luc Mélenchon affirme s’être « fâché » contre Aït Ahmed à cause du Contrat National. « Je me suis fâché avec un homme que j’estimais et que j’admirais, Hocine Aït Ahmed, qui était un personnage flamboyant de la lutte berbère et de la lutte pour l’indépendance de l’Algérie. Je me suis fâché avec lui le jour où il a signé un accord à Rome avec le FIS. »
En France, il y a actuellement un « climat » où les porte-voix de l’establishment et à leur tête, des socialistes présumés – de vrais néoconservateurs islamophobes- veulent faire taire Plenel, Boniface, Gresh et, littéralement, « éradiquer » Houria Bouteldja.
C’est dans ce contexte où les incantations racistes et islamophobes d’un Finkielkraut sont présentées comme des petites facéties d’un « génie » que M. Jean Luc Mélenchon, en apparence l’anti-Valls, mais en apparence seulement, s’est permis de porter des appréciations fausses sur Hocine Aït Ahmed.
Dans le plus pur style du paternalisme rance de la SFIO colonialiste qui a fait la guerre aux Algériens dont il reproduit les tics, M. Jean Luc Mélenchon affirme s’être « fâché » contre Aït Ahmed à cause du Contrat National.
« Je me suis fâché avec un homme que j’estimais et que j’admirais, Hocine Aït Ahmed, qui était un personnage flamboyant de la lutte berbère et de la lutte pour l’indépendance de l’Algérie. Je me suis fâché avec lui le jour où il a signé un accord à Rome avec le FIS. »
Cette déclaration de M. Mélenchon est une plaisanterie de mauvais goût. Mélenchon qui se « fâche » contre Hocine Aït Ahmed à propos du contrat national signé « avec le FIS » (sic). C’est le faux qui se mêle à la forfaiture, un petit coup sans panache pour apporter son obole à l’islamophobie ambiante en France.
Mélenchon n’a jamais exprimé un avis sur Hocine Aït Ahmed de son vivant et on le comprend parfaitement. Hocine Aït Ahmed aurait vertement remis à sa place cette emphatique suffisance des dominants qui continuent à croire qu’ils ont le « fardeau » des indigènes à porter et qui croient encore savoir mieux que les Algériens ce qu’il faut pour les Algériens.
Le propos de M. Mélenchon sur sa prétendue « fâcherie » sert à véhiculer un mensonge, un faux, un détournement de sens, celui que les éradicateurs qui ont plongé le pays dans le sang et la destruction n’ont cessé de marteler.
Il faut donc, encore une fois, rappeler face à ces mensonges sans panache relancés dans un contexte français assez hallucinant, que M. Hocine Aït Ahmed n’a pas « défendu le FIS » mais qu’il a œuvré, de toutes ses forces et en pleine conscience, avec d’autres responsables politiques algériens, à éviter que son pays ne sombre dans les violences et les destructions.
Hocine Aït Ahmed n’ayant jamais été un pantouflard ou un révolutionnaire de pacotille et encore moins un idéologue assoiffé de sang au nom de « l’histoire », il savait que ce que la guerre veut dire. Agir pour l’éviter, dans une démarche politique claire et transparente, était non seulement une option sage mais un devoir moral.
Et puisque M. Mélenchon en arrive à « poser » à la conscience du siècle sur le dos des absents, nous devons dire – et ceux qui le connaissent le savent – que M. Hocine Aït Ahmed avait un immense dégout pour une grande partie du personnel politique français, socialistes compris ou peut-être surtout. Eux, dont l’imposture a atteint des cimes. C’est un dossier qu’il faudra ouvrir car M. Hocine Aït Ahmed en a beaucoup parlé en privé.
Mais il faut rappeler sans attendre à M. Mélenchon, si tant est qu’il n’affabule pas, que Aït Ahmed n’en avait cure des « fâcheries » des faux amis. Hocine Aït Ahmed pensait par lui-même, en Algérien, pour l’intérêt de l’Algérie et des Algériens et il n’a jamais attendu d’être « éclairé » par ceux qui se croient les dépositaires uniques de la « bonne pensée ».
La prétention de M. Mélenchon est typique de ces élites françaises qui continuent de se croire des « civilisateurs » et qui ne sont en fait que des épigones à peine lissés de la vieille et sinistre SFIO.