« Les rêves gratuits » d’Ouyahia et de Sellal, ont impacté négativement les politiques publiques et leur rémanence est encore vive, estiment les deux invités de ce Café des Experts Economique (CEE) qui convoque, à la veille de la célébration du 2e anniversaire du Hirak, Ali Harbi et Reda Amrani.
Au fil de leurs échanges avec Ihssan El Kadi, il reviennent notamment sur le dossier de l’énergie et revisitent la stratégie du puissant groupe pétrolier Sonatrach.
« Les deux ex-chefs de gouvernement ont eu une lecture erronée du marché pétrolier et ont exagérément surtaxé le baril de pétrole. » Rappellent les deux experts qui ajoutent que les élucubrations de ces décideurs, déchus, ont fini par créer des barrières à l’entrée pour les investisseurs étrangers, finalement échaudés pour longtemps par leur expérience en Algérie.
« L’effet de cette loi a été dissuasif et même si des rectificatifs ont été apportés à ce texte scélérat le coup était parti… » Commentent-ils par ailleurs.
Cette mauvaise prospective trahit en fait l’incompétence de ses concepteurs, précisent par ailleurs Ali Harbi et Reda Amrani qui rebondissent sur la question des prérogatives de Sonatrach. Ils renvoient alors à l’époque Ould Kadour et au sulfureux dossier de la raffinerie Augusta et interrogent la stratégie Sonatrach sur le long cours.
Tout en rappelant que l’élaboration de toute stratégie, fusse-t-elle celle de Sonatrach, relève des prérogatives de l’Etat, ils signalent que « Le vide a profité à Ould Kadour » ; les pouvoirs publics n’ont pas fait leur travail et Ould Kadour a pris la main pour élaborer la propre stratégie de Sonatrach, bien que l’épilogue de l’initiative de Ould Kadour se soit soldé par un couac aux relents de scandale politique et financier.
On ne peut rester fermés à l’investissement étranger. Il faut arrêter de construire des stratégies sur la vente du pétrole brut et aller vers des produits transformés, sont les autres recommandations des experts du CEE de la semaine, particulièrement riche.