Il s’est éteint dans le silence total un vendredi de vacarme à l’hôpital Mustafa Pacha. Le corps du jeune Ramzi Yettou, 23 ans, n’a pas pu se remettre du passage à tabac qu’il aurait reçu, vendredi 12 avril dernier de la part de policiers en marge de la grande manifestation du vendredi.
La DGSN a affirmé à sa famille que Ramzi avait reçu des blessures graves à la tête après une chute de l’arrière d’un fourgon Harbin sur le sol.
Mais selon la famille, les amis et les témoins qui se sont exprimé dans une vidéo, tout l’équipage du véhicule, y compris le conducteur sont rentré chez eux avec des blessures à la tête et au visage « sont-ils tous tombé de voiture? » interpelle un proche face à la caméra de Chihab Press.
« Vous voulez faire de nous des terroristes? vous êtes les terroristes pas nous » crie le grand frère de Ramzi.
« Le principal témoin qui accompagnait notre frère a été convoqué par la police. Il devait faire une reconstitution et montrer d’endroit où s’est passé l’incident. Il est revenu complètement changé avec un récit totalement différent. En lui parlant on a compris qu’il avait subi des menaces et des pressions pour qu’il change son témoignage et qu’il parle d’accident et de chute du véhicule. Nous avons d’autres témoins, nous ne reculerons pas et nous appelons à avoir accès aux caméras de surveillance et il y en a beaucoup aux environs du port et de Tafourah là où notre frère a été tabassé » crie Walid, frère du défunt.
Eamzi Yettou est mort hier à 10h20 au service réanimation de l’hôpital Mustapha, des différents traumatismes et commotions qu’il avait au crane.
Il avait 23 ans et avait effectué son service militaire affecté dans une unité à la frontière et n’avait jamais eu de problèmes avec la justice. Il avait quitté son quartier Laabaziz à Bougara dans la wilaya de Blida, pour venir exprimer pacifiquement son désir d’une vie meilleure.
Encore une fois, des voix s’élèvent pour demander une conférence de presse du DGSN pour lever le voile sur les nombreux agissements inacceptables de la police depuis le début de la révolution pacifique en Algérie.