La réélection probable de Donald Trump pourrait transformer profondément la politique énergétique américaine, notamment en faveur des énergies fossiles.
Au cours de sa campagne, Trump a souvent promis une indépendance énergétique des États-Unis, alléguant la nécessité de lever les réglementations et d’encourager la production nationale de pétrole et de gaz. Il a également attaqué les politiques en matière d’énergies renouvelables.
Si Trump retrouve la présidence, la priorité de sa politique énergétique serait de stimuler les fourrages pétroliers et gaziers et d’augmenter les exportations de gaz naturel liquéfié (GNL). Selon un rapport de l’Unité de recherche sur l’énergie, cela pourrait s’accompagner d’un assouplissement des réglementations climatiques et d’une diminution des incitations aux technologies vertes.
Sur le plan géopolitique, ce changement de cap pourrait influencer les relations avec la Chine et les efforts climatiques mondiaux, en particulier le rôle des États-Unis dans les négociations climatiques internationales.
Par ailleurs, l’expiration des réductions fiscales introduites sous sa première présidence pourrait freiner l’essor des énergies renouvelables. Selon Wood Mackenzie, les réductions des subventions et la hausse des tarifs douaniers sur les technologies vertes risquent d’augmenter les coûts pour les consommateurs et de freiner le développement des énergies renouvelables, notamment dans les secteurs de l’éolien, du solaire, du stockage sur batterie et des véhicules électriques.
Les tensions géopolitiques, en particulier au Moyen-Orient, pourraient faire fluctuer les prix du pétrole, tandis que l’industrie américaine du GNL pourrait bénéficier des nouvelles politiques, même si les projets d’exportation restent exposés à des défis environnementaux et juridiques.
Avec Trump, la politique climatique américaine devrait marquer un net recul, remettant en question les engagements pris pour atteindre la neutralité carbone et notamment l’influence des États-Unis dans les discussions internationales.