La réforme de la loi sur la monnaie et le crédit porte sur l’insertion du principe de mandat pour le gouverneur de la Banque d’Algérie en vue d’assurer une autonomie de la Banque centrale.
Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane a affirmé mercredi que la révision de la loi sur la monnaie et le crédit touchait à sa fin.
En réponse aux questions des membres du Conseil de la nation dans le cadre du débat du Plan d’action du Gouvernement, le Premier ministre a précisé, mercredi, que cette révision vient pour adapter la loi aux réformes globales que connait le système financier.
Entre autres points introduits dans cette loi, figure la finance islamique par le recours aux mécanismes alternatifs constituant des outils important pour la mobilisation de l’épargne et le financement économique.
Il s’agit également de l’insertion des principes de gouvernance dans la gestion des banques et des institutions financières et l’autorisation des fournisseurs de services de paiement à accéder au système national de paiement en tant que « actionnaire indépendant » pour promouvoir l’économie numérique.
A cela s’ajoute l’autorisation des courtiers exerçant de façon libérale à accéder au marché monétaire interbancaire et à rendre l’adhésion dans la centrale des risques obligatoire pour toutes les instances de crédit et de microcrédit.
La réforme monétaire et financière est un projet qui a pris du plomb dans l’aile en Algérie. Malgré de nombreuses annonces faites par le passé de la part du gouvernement, celle-ci est restée, de l’avis de plusieurs experts, tributaire des rapports de force et d’intérêts occultes, tels que la protection du marché parallèle de devises, qui se jouent dans l’ombre des règles économiques universelle, au détriment de la valeur du dinar, de l’investissement, la viabilité du système bancaire et de la stabilité des marchés.
Pour rappel, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait annoncé, il y a de cela une année, la révision prochaine de la loi sur la Monnaie et le Crédit 90-10 et l’engagement d’une réflexion sur la création de mécanismes pour couvrir les risques de change encourus par les opérateurs économiques en raison de la dépréciation de la monnaie nationale.