Construites en 1964, les remontées mécaniques de la station climatique de Tikjda à 1470 mètres d’altitudes dans la wilaya de Bouira sont à l’abandon. Les équipements dégradés en raison de la situation sécuritaire prévalant durant la décennie de terrorisme nécessite une réhabilitation. Ce moyen de transport par câble et par cabine est indispensable au niveau de cette zone de haute montagne, surtout qu’en période hivernale, la station enregistre un flux important de touristes. L’entreprise publique du Métro d’Alger a été sollicitée afin de trouver une solution au problème posé. Une étude du projet a été projetée dimanche dernier, au centre national des sports et loisirs de Tikjda, un établissement relevant du ministère de la jeunesse et des sports( MJS), et ce en présence des autorités locales de la wilaya de Bouira. Présentant l’étude préliminaire du projet, le chef des projets à l’EMA, M Bouchrit, qui a expliqué les trois phases portant, précise -t-il, « sur le développement du pôle touristique de Tikjda » et ce , à travers la réhabilitation des remontées mécaniques a dévoilé le montant des réalisations. Le projet nécessite une enveloppe de près de 700 milliards de centimes. Dans un premier temps, il est question de la réalisation d’une télécabine devant relier le Centre national des sports et loisirs de Tikjda (Cnslt) au sommet de l’Akouker, puis vers le chalet du Kef sur une distance de 4 km. Selon le technicien de l’EMA, le projet une fois opérationnel, le transport par cabine pourra transporter jusqu’à 2 400 personnes. Destiné à développer l’activité touristique de la région, l’impact généré par ce moyen serait « nuisible » à l’environnement et la protection du site d’autant plus que cette réserve de biosphère est protégée par l’UNESCO. Intervenant sur ce sujet, le directeur du Parc National De Djurdjura ( PND), visiblement contre toute construction au niveau du Parc a argumenté par le fait que le site est un parc national régi par une réglementation géré et protégé par des lois interdisant toute atteinte et agression du genre. Il a interpellé l’EMA sur le fait que le Parc n’a pas été associé dans l’étude du projet tout en l’invitant à s’expliquer sur le but recherché par l’étude du projet. Présent sur place, le Wali Lamouri a rappelé dans son intervention sur l’accompagnement de l’Etat par apport à ces projets porteurs. Il faut préciser que ´c’est la même étude qui a été présentée en mars de l’année.
Rabah Ait Amar
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