Koukou Éditions a annoncé ce mercredi 6 novembre 2024, dans un communiqué, que sa plainte pour « abus de fonction » et « atteinte aux libertés », contre une commission du ministère de la Culture, a été rejetée par le tribunal d’Hussein Dey. Cette plainte faisait suite à l’exclusion de la maison d’édition du Salon international du livre d’Alger (Sila) 2024, une décision jugée « arbitraire » par l’éditeur.
Le rejet de la plainte a été notifié à l’un des avocats de Koukou par SMS. Dans ce contexte, l’éditeur a annoncé son intention de faire appel de cette décision devant la chambre d’accusation de la Cour d’Alger, déterminé à poursuivre son combat contre ce qu’il considère comme une violation des droits fondamentaux et une dérive autoritaire.
La maison d’édition dénonce « une répression croissante », notamment à l’encontre des auteurs algériens progressistes, et maintient sa position et affirme son engagement à défendre la liberté d’expression, malgré les obstacles rencontrés.
L’éditeur a rappelé dans le communiqué que depuis quelques mois, sa maison d’édition fait face à une répression croissante. À Bejaia, la police a interrompu en juin dernier la présentation d’un livre à la librairie Gouraya. Quelques jours plus tôt, le directeur du Commerce avait saisi des exemplaires d’un ouvrage jugé « non conforme » aux « enseignements de la religion », arguant qu’il diffusait des « idées empoisonnées ».
Koukou Editions rappelle également que l’article 54 de la Constitution algérienne garantit la liberté de publication, interdisant toute interdiction sans décision de justice. L’éditeur critique la violation récurrente de cette loi et appelle les autorités compétentes à agir pour respecter la Constitution.
S’il s’agit d’actes isolés, un rappel à l’ordre est nécessaire, mais si ces violations sont délibérées, les responsables doivent l’assumer. L’édition assure qu’il ne se laissera pas intimider et continuera de défendre les libertés fondamentales face à l’arbitraire.