La construction de lignes ferroviaires dans les zones désertes, a fait l’objet ce mardi, d’une conférence de presse organisée par le groupe chinois CCECC, spécialisé dans la construction, le transport et plusieurs autres domaines. L’objectif de la rencontre ; profiter de l’expérience chinoise dans ce domaine.
Ainsi, sous le thème ; « Réseau ferré en milieu désertique », Phénomène d’ensablement : solutions et mesures d’atténuation », la rencontre, organisée au niveau de la Safex, a été animée par l’expert et consultant international Abdelhamid Ouar.
Dans son intervention, l’expert a fait savoir que deux principes sont a retenir dans le milieu désertique, freiner l’avance du désert, et trouver ensuite, des solutions au problème de désertification.
Selon M. Ouar, la chine, avec 70 ans d’expérience, a pu développer un savoir-faire qui est unique. « La chine a construit 6000 km en zone désertique dans un réseau ferroviaire total de 30 000 KM, dont 15% dans des régions désertiques », a-t-il indiqué. Il explique que la combinaison – désertification et structure ferroviaires- , a permis de trouver des solutions aux problèmes d’ensablement.
Pour l’expert, il faudrait gérer le problème de désertification et non le subir. « Aujourd’hui, en Chine ils sont arrivés, à récupérer des terres désertes à travers des mesures de protection contre le sable », a-t-il souligné. Comme exemple, parmi d’autres, l’expert évoque l’expérience chinoise appliquée pour la fixation des sables et du reboisement. Ainsi, « ils ont utilisé le carreau d’herbe, en fonction des caractéristiques du sol de la zone. Des études ont été lancées pour sélectionner des plantes adaptées aux milieux sableux appropriées », a-t-il souligné.
Le développement économique de l’Algérie doit passer par le réseau ferré
Le conférencier a rappelé que 90% de la superficie de l’Algérie est dans le désert du Sahara, qui se compose de sables de déserts de gravier et de terrains volcaniques. « Environ 20% de ces terres sont des dunes qui ont des effets néfastes sur les infrastructures », a-t-il précisé.
En affirmant que la logistique constitue 15% de l’économie mondiale, M. Ouar a affirmé que le développement économique de l’Algérie ne peut se faire sans l’évolution de son réseau de transport. « Si l’Algérie veut devenir compétitive, elle doit développer son réseau ferroviaire effectif et performant, d’une dimension internationale », a-t-il souligné.
Pour l’expert, du fait que la stratégie de l’Algérie est de développer les relations commerciales avec l’Afrique, cela doit passer impérativement par le développement des réseaux de transport ferroviaire avec les pays frontaliers. « Pour cela il est indispensable de renforcer le réseau et défier le changement climatique pour créer de la richesse », insiste-t-il.
Concernant le cout d’investissement pour les projets de construction du réseau ferré en milieu désertique, l’expert a indiqué qu’il serait difficile de se prononcer sans une étude approfondie. « Avec les coûts d’ingénieries, des mesures d’entretien de l’ensablement ferroviaires, les caractéristiques des risques et dommages aux conditions naturelles et au long de la voie ferrée, il est alors, difficile de quantifier efficacement l’indice de cout », a-t-il affirmé.
Par contre, l’expert a estimé que les mesures initiales pour la prévention de l’ensablement dans le projet coûteraient de 60 à 80 millions de dinars le kilomètre. « Sur le long terme, le système de prévention de l’ensemble incluant les moyens de maintenance ordinaires devrait porter l’investissement total environ 200 à 240 millions de dinars le kilomètre », a précisé Abdelhamid Ouar.