Le gouvernement prévoit un net accroissement en ce qui concerne les réserves de change. Celles-ci devraient passer de 59,7 milliards de dollars à fin 2023, à 69,0 milliards à fin 2025.
Ces chiffres, présentés dans le rapport de présentation du projet de la loi de finances pour 2023 et les perspectives pour 2024 et 2025, représentes 16,3 mois d’importation en biens et services pour l’année 2023 et 19,3 mois pour 2025.
L’augmentation des réserves de changes de l’Algérie, est essentiellement due, à « la poursuite du repli des flux d’importations de marchandises, qui consolide la démarche du gouvernement en matière de politique de rationalisation des importations », souligne le même rapport.
Ainsi, en fonction de l’évolution des exportations et des importations de biens, la balance commerciale devrait être excédentaire entre 2023 et 2025. Selon le rapport, elle atteindra les 9,4 milliards de dollars d’excédent en 2023, puis 11,3 milliards et 11,6 milliards de dollars en 2024 et 2025. Ceci, « sous l’effet combiné de l’évolution des exportations et de la baisse graduelle des importations », rappelle le rapport.
Les exportations en hausse, les importations en baisse
Dans ce contexte, la balance des paiements consoliderait sa situation excédentaire amorcée dès 2022 et devrait enregistrer des surplus pendant la période de projection. Elle affichera un excédent de 5,7 milliards de dollars en 2023 qui devrait s’améliorer à 6,5 milliards en 2024 et à 6,8 milliards en 2025.
Pour les exportations de biens, elles devraient atteindre 46,3 milliards de dollars en 2023, contre 44,4 milliards prévues dans la LFC 2022. Elles devraient enregistrer une légère hausse pour les années 2024 et 2025 pour atteindre, respectivement, 46,4 et 45,8 milliards de dollars.
Les importations de biens au titre de l’année 2023, devraient baisser de 4,2% par rapport à la LFC 2022, pour atteindre 36,9 milliards de dollars, puis atteindraient les 35,0 milliards en 2024 et 34,2 milliards de dollars en 2025.
Par ailleurs, les recettes budgétaires globales, prévues entre 2023 et 2025, progresseraient de 4,0% en moyenne, selon le même rapport.
Elles se situeraient en 2023 à 7 901,9 milliards de dinars puis à 8 187,2 milliards de dinars en 2024 et à 8 454,6 milliards DA en 2025. Quant à la fiscalité pétrolière budgétisée, elle évoluerait entre 2023 et 2025 de 2,9% en moyenne annuelle, calculée sur la base d’un prix de référence fiscal du baril de pétrole de 60 dollars. Elle passerait de 3 298,5 milliards DA en 2023 à 3 409,6 milliards DA en 2024 et à 3 502,2 milliards DA.