Après avoir soutenu l’idée d’un retour probable à la politique de restriction de la production, le ministre saoudien de l’Energie se voit d’ores et déjà conforté dans sa démarche par d’autres membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Les dirigeants des Émirats arabes unis n’ont pas hésité à apporter de l’eau au moulin d’Abdelaziz Ben Salman, estimant qu’ils ont des vues similaires à celles de l’Arabie saoudite sur les marchés du pétrole brut, alors que les spéculations vont bon train sur un éventuel retour de l’OPEP+ aux réductions de la production.
Le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdelaziz Ben Salman, a indiqué la semaine dernière que l’OPEP+ était prête à réduire la production à tout moment, sous quelque forme que ce soit, si elle jugeait que cela apporterait de la stabilité au marché pétrolier. Selon lui, la situation actuelle du marché ne reflète pas les réalités des fondamentaux et peut donner un faux sentiment de sécurité à des moments où la capacité de réserve est sévèrement limitée et le risque de graves perturbations reste élevé. Les déclarations du poids lourd de l’OPEP+ à Bloomberg ont fait remonter les prix du pétrole Brent au-dessus de 100 dollars le baril. Les Émirats arabes unis ont aussitôt apporté leur soutien à la démarche du ministre saoudien de l’Energie. Le président actuel de l’OPEP, le ministre congolais des hydrocarbures, Bruno Jean-Richard Itoua, a également exprimé son soutien aux réductions potentielles de la production. « L’idée que l’OPEP+ pourrait envisager des réductions de la production dans un avenir proche serait conforme à notre point de vue et à nos objectifs », a déclaré, jeudi, le président de l’OPEP, Bruno Jean-Richard Itoua, au Wall Street Journal.
De son coté, le ministre de l’Energie et des mines, Mohamed Arkab, a indiqué que l’Algérie se tient prête, avec l’ensemble de ses partenaires de l’OPEP+, à prendre les mesures nécessaires afin de maintenir la stabilité et l’équilibre du marché pétrolier international. D’autres producteurs de l’OPEP+, dont l’Irak, le Venezuela et le Kazakhstan, ont également signalé leur soutien à de nouvelles restrictions de la production. L’OPEP+ se réunira le 5 septembre prochain pour discuter des conditions du marché après avoir approuvé début août une petite augmentation de 100 000 bpj de la production cumulée de l’alliance pour septembre.
Ali. T.