Après la publication de la nouvelle grille portant la révision du point indiciaire sur le Journal Officiel, les réactions des fonctionnaires et syndicats ne sont pas fait attendre.
Le Conseil des enseignants des lycées d’Algérie (Cela) a fait savoir, dans un communiqué, que le décret portant augmentation du point indiciaire est « décevant et ne répond pas aux attentes des fonctionnaires publics, qui espéraient des mesures plus dignes ».
Pour le Cela, « la politique de la fuite en avant entamée par les pouvoirs publics n’est qu’une mesure dilatoire car malgré ce qui est déclaré au sujet du rythme de la croissance économique, la situation sociale du fonctionnaire algérien est en constante régression. Ceci est une preuve flagrante de l’incapacité du gouvernement à gérer les défis actuels », lit-on dans le communiqué.
Ainsi, le Cela annonce son profond désarroi face à des augmentations qui ne préservent pas la dignité des fonctionnaires. « Notre syndicat est convaincu que seule l’union syndicale peut arracher les acquis des travailleurs et améliorer leurs conditions de vie », notent les rédacteurs du communiqué qui appellent les travailleurs « à ne pas porter d’espoir dans pareilles promesses car, les revendications s’obtiennent grâce à la lutte syndicale ».
« Cette augmentation est comme une insulte à l’égard des travailleurs »
Pour sa part, le Syndicat national autonome des auxiliaires médicaux en anesthésie et en réanimation de santé publique, (Snaamarsp), n’a pas manqué d’exprimé sa déception quant aux augmentations des salaires. Il considère cette augmentation comme une «insulte» à l’égard des travailleurs.
Le syndicat s’est dit s’attendre à des mesures en vue de l’amélioration des conditions de vie (…) dans un climat tendu marqué par une dégradation du pouvoir d’achat et une hausse injustifiée des prix des produits essentiels. Pour le Snaamarsp, « il y a eu une légère hausse du point indiciaire, soit environ 50 points équivalent à une augmentation de l’ordre de 2200 DA dans le salaire mensuel, soit une hausse des plus dérisoires». Le syndicat appelle ainsi les pouvoirs publics à « reconsidérer cette décision et revaloriser l’augmentation en fonction de la réalité du terrain et d’une politique salariale plus juste ».