Royal Air Maroc et l’AMPL soulignent par ailleurs leur engagement à « œuvrer ensemble » à l’amélioration de l’expérience client pour les passagers.
La compagnie aérienne Royal Air Maroc annonce la fin de la grève perlée des pilotes lancée il y a près d’un mois, après avoir trouvé un accord avec leur syndicat.
Aucune annulation de vol n’est annoncée par la compagnie nationale marocaine pour ce 15 juillet 2018, un communiqué assez vague ayant signalé mardi soir la fin du conflit avec l’Association Marocaine des Pilotes de Ligne (AMPL). Les deux parties « se félicitent de la conclusion d’un accord regroupant les points de convergence et réinstaurant le climat de confiance, et expriment leurs sentiments de gratitude et de remerciements aux usagers de Royal Air Maroc pour leur fidélité à la Compagnie Nationale ».
La RAM et l’AMPL se disent « conscientes » des enjeux majeurs économiques et sociaux du Pays, et du rôle essentiel du tourisme dans les efforts de développement. Mais aussi de « l’éminent rôle de notre Compagnie Nationale comme acteur majeur de développement du transport aérien et vecteur du rayonnement du Royaume » ; de l’importance du corps professionnel des pilotes de ligne et de « l’impérieuse nécessité de lui maintenir des conditions de travail optimales en rapport avec son environnement professionnel particulier », et enfin de la « contribution déterminante » de ces pilotes à l’essor de la compagnie.
Royal Air Maroc et l’AMPL soulignent par ailleurs leur engagement à « œuvrer ensemble » à l’amélioration de l’expérience client pour les passagers, et mettent en avant « le haut niveau de professionnalisme des pilotes, leur rigueur, et leur sens du devoir » qui sont des « atouts » pour Royal Air Maroc. Ils « contribuent, avec l’ensemble des femmes et des hommes de la compagnie, à servir la vocation de porte-drapeau de la RAM ».
De belles déclarations donc, mais pas le moindre détail sur le contenu de l’accord ; on sait que le syndicat de pilotes avait commencé à parler salaire en février, quand la compagnie évoquait sa stratégie de doubler la flotte d’ici 2020 et avait donné un accord de principe sur une revalorisation.
Une première journée de grève avait alors été organisée, mais plus aucune depuis, assure l’AMPL qui avait mis sur la table quatre sujets de revendication : une revalorisation des salaires de 15.000 dirhams sur une période cinq ans, le refus d’une paix sociale de 7 ans demandée par la compagnie, 4 jours de repos mensuels consécutifs, et un traitement égal pour les pilotes de RAM Express. Le syndicat demandait aussi la réouverture d’une école de formation des pilotes, un traitement des pilotes étrangers engagés en CDD plus comparable à celui des Marocains (qui sont moins bien payés) – et le sujet des 48 heures off chaque semaine, que les pilotes appliquaient à la lettre selon le syndicat depuis le 20 juillet, d’où l’apparence de grève – et l’annulation d’environ 200 vols, principalement vers et depuis la France.
AIR JOURNAL