Les marchés internationaux des céréales se sont agités encore une fois depuis le début des opérations militaires russes en Ukraine. Surtout que les deux pays en conflit sont parmi les principaux producteurs de céréales dans le monde (la Russie 3ème et l’Ukraine 8ème).
Même si cette flambée des prix avait commencé en 2020 et 2021, à cause de la pandémie du Covid-19, cette fois-ci des nouvelles configurations mondiales sont en cours en raison des sanctions imposées par les pays occidentaux (membres de l’OTAN) sur la Russie.
Intervenant ce dimanche sur les onde de la radio nationale Chaine 3, Mohamed Abdelhafid Henni, ministre de l’Agriculture et du développement rural, a déclaré que l’Algérie a pris ses dispositions et a anticipé ses achats pour constituer des stocks de sécurité ».
« Les approvisionnements par les fournisseurs traditionnels de l’Algérie, seront respectés »
Concernant les prochaines commandes et livraisons, le ministre a assuré que malgré la situation qui prévaut dans l’est de l’Europe, les pays fournisseurs traditionnels de l’Algérie ont confirmé que les approvisionnements seront respectés.
Pour ce qui est de la situation des stocks de blé dur et blé tendre, le ministre a indiqué que « l’Algérie est quasiment autosuffisante », en fonction des années, en important « des quantités d’appoint ». « Nous avons un stock qui suffit jusqu’à la fin de l’année 2022 pour le blé dur et jusqu’à fin août 2022 pour le blé tendre », précise Henni, qui ajoute que « les stocks de sécurité sont systématiquement reconstitués ».
Face à une consommation toujours croissante du pain blanc, le département de l’Agriculture œuvre à « développer la culture du blé tendre pour couvrir en partie nos besoins », annonce le ministre, qui affirme que « nos agriculteurs maîtrisent l’itinéraire technique ». Ce projet sera soumis au Gouvernement et au président de la République car, l’objectif, rappelle M. Henni, c’est de produire localement pour réduire les importations.
Il est à noter que cinq pays ou régions seulement produisent plus de la moitié du blé mondial (Inde, Chine, Russie, Etats-Unis et UE – France très largement en tête) auxquels s’ajoutent une poignée d’exportateurs, Canada, Australie, Ukraine et Turquie. Ce club (85% de la production mondiale) contribue à alimenter un marché international de 160 millions de tonnes par an, pesant environ 50 milliards de dollars ».
Avec Radio CH3