Les tensions qui marquent les relations entre Bamako et Paris et qui ont impacté les partenaires français au sein de la force Takuba, incite la Norvège à renoncer au déploiement de troupes au Mali.
Le ministre norvégien de la Défense, Odd Roger Enoksen, a ainsi annoncé hier mardi, devant le Parlement, que son pays renonçait à envoyer un petit contingent militaire au Mali qui devait intégrer la force Takuba, faute d’accord avec les autorités maliennes en pleine brouille avec les Européens.
« Il n’a pas été possible d’établir un cadre juridique suffisant avec le Mali qui assure la sécurité de nos soldats », a affirmé Odd Roger Enoksen devant le Parlement à Oslo, avant d’ajouter : « A compter d’aujourd’hui, il n’est pas d’actualité d’envoyer une force norvégienne au sein de la force Takuba ».
Le gouvernement du Mali a annoncé, lundi, que tout déploiement des forces antiterroristes dans le cadre de l’opération « Takuba » requerra désormais une invitation écrite du président de la République en plus de l’autorisation du gouvernement, selon un communiqué du ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
« Tout déploiement de personnel militaire et civil appartenant aux, ou accompagnant les unités ou entités militaires de la France et des partenaires d’opération doit être consécutif à la disposition de l’invitation écrite du président de la République, Chef de l’Etat en plus de l’autorisation et l’agrément explicites du gouvernement de la République du Mali » indique-t-on dans le document consulté par l’Agence Anadolu.
Le document explique que « pour une meilleure compréhension des procédures de déploiement du personnel de cette Force (Takuba, NDLR) comme prévu dans le protocole additionnel applicable aux partenaires européens, le gouvernement de la république du Mali exige, sans préjudice des relations privilégiées de coopération avec les partenaires désireux d’intervenir dans la lutte contre le terrorisme au Mali, le respect strict de la procédure ».
R.I./Agences