A la traîne en matière de médicaments innovants, notamment pour les traitements des cancéreux, l’Algérie compte rattraper ce retard en acquérant ces médicaments auprès des laboratoires étrangers, selon le DG de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), Samir Farhat.
Dans une déclaration à l’APS, Farhat a affirmé que les laboratoires producteurs de ce type de médicaments ont répondu à la demande de la PCH, « en termes de durée d’approvisionnement, mais aussi de prix ». « Des bons de commandes seront signés dans les délais impartis pour les livrer aux établissements hospitaliers prochainement », a-t-il assuré.
Par ailleurs, le DG de la PCH a annoncé l’acquisition de 500 types de médicaments pour renforcer le stock de la PCH et des pharmacies des hôpitaux, notamment celles ayant connu une pression ces derniers jours.
Selon Farhat, la pression enregistrée au niveau de son établissement s’explique par la reprise des activités médicales après la Covid-19, notamment dans les services de chirurgie en général et le traitement de nouveaux cas de malades.
À ce propos, le DG de la PCH a indiqué qu’un programme proactif, conformément aux demandes des établissements hospitaliers, a été tracé pour l’acquisition de plusieurs médicaments, dont ceux utilisés en anesthésie, selon les besoins programmés. « Mais, ces demandes dépassent souvent la quantité acquise en raison des nouveaux cas enregistrés, d’où la pression sur les médicaments », a-t-il regretté.
Lancement d’une plateforme numérique pour la gestion des demandes
Dans le même sillage et dans le cadre de l’opération de numérisation, la PCH a lancé une plateforme numérique pour gérer les demandes en médicaments des établissements hospitaliers.
Farhat explique, à ce sujet, que malgré une réticence au début, le nombre de demandes électroniques des hôpitaux a enregistré une hausse graduelle pour atteindre à présent 600 demandes.
Pour le DG, la PCH veille à passer à une deuxième étape en matière de numérisation, à savoir l’amélioration de la gestion des stocks des établissements hospitaliers, pour assurer tous les types de médicaments et créer une opération de solidarité entre ces établissements. Ceci, pour éviter certaines ruptures enregistrées dans certains médicaments de temps en temps ainsi que le surstock pour autres, a-t-il ajouté.
Une opération qui permettra, selon le même responsable, « de garantir un bon suivi de gestion des médicaments au niveau des établissements hospitaliers et lutter contre le gaspillage ».