Les conditions économiques et sanitaires ont mis en difficulté la majorité des microentreprises en Algérie, poussant plusieurs d’entre elles à la faillite. Pour sauver ces établissements fragiles, l’Etat a mis encore une fois la main à la poche, en déboursant une importante somme.
Selon le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Microentreprise, Nassim Diafat, qui s’est exprimé ce lundi sur les ondes de la radio nationale, 57 milliards de dinars ont été alloués au sauvetage des entreprises en difficulté.
A ce propos, Diafat a indiqué que 70 % des microentreprises sont en difficulté à cause de plusieurs raisons, notamment la crise sanitaire qui a impacté tous les secteurs d’activités, même au niveau mondial.
Le ministre délégué a souligné, à l’occasion, qu’il existe un fonds national de garantie des prêts qui n’a pas été utilisé depuis des années, alors que les jeunes entrepreneurs ont le droit d’en bénéficier en cas de défaillance de leurs entreprises.
Par ailleurs, le ministre a expliqué que la prise en charge financière des microentreprises en difficulté se fait au cas par cas. « Des séances hebdomadaires sont tenues par la commission de garantie, composée des représentants du Fonds de caution mutuelle de garantie risques/crédits jeunes promoteurs et de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (ANADE) », a-t-il précisé.
Diafat a fait savoir également, que la commission de garantie examine près de 500 dossiers par semaine, ce qui lui fait gagner, selon lui, des années de travail grâce à cette cadence. Ces dossiers concernent généralement, souligne le ministre, « les propriétaires des entreprises en difficulté en raison de la détérioration de leur matériel ou qui étaient victimes des catastrophes naturelles ou atteints de maladies, les empêchant d’exercer normalement leur activité ».