Selon la banque centrale marocaine (Bank Al Maghrib, BAM), qui a rendu public vendredi dernier son rapport annuel au titre de l’année 2014, le déficit budgétaire a reculé à 4,9 % du PIB en 2014, contre 5,1 % en 2013 et 7,2 % en 2012.
Le gouvernement Benkirane serait en train de gagner la bataille de la réduction du déficit budgétaire. Selon la banque centrale marocaine (Bank Al Maghrib, BAM), qui a rendu public vendredi dernier son rapport annuel au titre de l’année 2014, le déficit budgétaire a reculé à 4,9 % du PIB en 2014, contre 5,1 % en 2013 et 7,2 % en 2012. Cette réduction, indique le document, « est en ligne avec la programmation de la loi de finances 2014 et les engagements pris par le Maroc dans le cadre de la deuxième ligne de précaution et de liquidité du FMI ».
Dans la loi de finances pour 2014, le gouvernement Benkirane a tablé sur un déficit budgétaire de 4,9% du PIB, comme »une étape vers le retour à l’équilibre des finances publiques et à la maîtrise de l’endettement », selon un communiqué de l’exécutif.
Malgré les critiques de l’opposition
La loi de finances 2015, qui a été copieusement critiquée par l’opposition emmenée par l’Istiqlal et les socialistes de l’USFP, prévoit une croissance de 4,4% en 2015 et un déficit budgétaire stabilisé à 4,3% du PIB contre 4,9% en 2014.
Dans sa lettre de cadrage envoyée aux ministères pour la confection de la loi de finances 2015, le Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane avait préconisé la relance de l’investissement, la lutte contre le gaspillage et l’amélioration des grands équilibres macro-économiques.
Les chiffres de BAM
Le rapport de la BAM note que les recettes, en dépit de la baisse du produit de la TVA intérieure, ont augmenté de 3,2 %, tirées essentiellement par des rentrées importantes en dons qui se sont élevées à 1,4 % du PIB. En revanche, la charge de la caisse de compensation a baissé de 21,5 %, et a donc contribué à contenir la progression des dépenses ordinaires à 0,3 %. Après trois années consécutives de déficit, le solde ordinaire est ressorti ainsi positif, permettant le financement d’une partie des dépenses d’investissement, qui ont augmenté de 9 % après un repli de 6,3% en 2013, indique BAM.
En outre, le déficit de caisse s’est élevé à 5,3 % du PIB contre 5,8% en 2013, en tenant compte d’une réduction de 3,9 milliards de l’encours des arriérés de paiement, poursuit le rapport de Bank Al Maghrib, qui précise que ce besoin a été couvert à hauteur des trois-quarts par des financements intérieurs. Le reste, ajoute la banque, a été mobilisé de l’extérieur à travers principalement une émission obligataire d’un montant de 11,2 milliards de dirhams, et, dans ces conditions, le ratio de la dette du Trésor a augmenté de 0,9 point à 63,2% du PIB.