Selon Raouya, l’Algérie est prête pour la finance islamique et doit la mettre en œuvre très vite - Maghreb Emergent

Selon Raouya, l’Algérie est prête pour la finance islamique et doit la mettre en œuvre très vite

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« Les banques se doivent d’avoir une approche devant toutes les demandes, à l’effet de répondre aux préoccupations de tous les épargnants », insiste le ministre des Finances.

 

Le ministre des Finances affirmé, lors de la présentation de l’étude réalisée par le FCE sur les finances alternatives et la finance islamique en particulier, que l’Algérie est prête à aller vers la finance islamique et la finance alternative et que, c’est aux acteurs de se mettre en ordre de bataille.  Evoquant le cadre légal permettant le développement de la finance islamique, le ministre a souligné que « toute cette activité s’exerce et peut s’exercer chez nous en vertu d’un cadre légal général constitué par la loi n° 03-11 relative à la monnaie et au crédit ».

En effet, selon lui, « le règlement du Conseil de la monnaie et du crédit de 2013 qui fixe les règles générales en matière de condition de banques applicable aux opérations de banque, permet aux établissements financiers de proposer à leur clientèle de nouveaux produits et d’élargir ainsi le spectre des moyens de financement de l’économie de nature à conforter l’offre de financements bancaires, contribuant ainsi à une plus grande inclusion financière ». De Plus, Abderrahmane Raouya a indiqué que « dans ce contexte, un ancrage juridique pour les émissions souveraines de sukuk a été introduit dans la loi de finances pour 2018 » et que « cette disposition vise à faire participer les détenteurs des sukuks au financement des projets d’infrastructure et d’équipements marchands de l’Etat ».

Plus offensif, M. Raouya a appelé à la flexibilisation des rapports entre les banques et leurs clients et à la diversification des produits bancaires.  « Face aux besoins de financement de l’économie, il appartient à la communauté bancaire et à tous les acteurs du marché financier, de s’atteler à identifier les moyens les plus innovants et les plus divers pour satisfaire des demandes toujours plus diverses et répondre ainsi aux besoins d’une économie en pleine croissance, participant ainsi à une inclusion financière plus proche de toutes les franges de la population », a-t-il recommandé.

Reconnaissant que l’Algérie traverse une situation de crise financière qui la met dans la nécessité de mobiliser toutes les ressources disponibles, il a appelé les banques à s’adapter aux nouvelles exigences et répondre aux attentes les plus diverses de leurs clientèles. « Dans notre contexte particulier, il convient de tout mettre en œuvre pour la mobilisation de toutes les ressources financières disponibles détenues sous forme d’épargne, quelle qu’en soit la nature», a-t-il déclaré.

« Pour cela, les banques se doivent d’avoir une approche devant toutes les demandes, à l’effet de répondre aux préoccupations de tous les épargnants, y compris celles de la frange des détenteurs de ressources qui souhaitent bénéficier d’une forme de rémunération, en dehors de celle basée sur un rendement défini préalablement. Il s’agit clairement d’aller aux demandes de cette catégorie de clientèle, de lui proposer des produits bancaires en accord avec leurs attentes particulières», a-t-il ajouté.

 

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